Alpine : l’avenir de l’usine de Dieppe assuré grâce au futur SUV ?
En grande partie grâce au plan Renaulution, ainsi qu’à sa présence en F1, Alpine a su revenir sur le devant de la scène automobile, pour le plus grand bonheur des passionnés. Mais malgré cela, la marque conserve toujours quelques difficultés, notamment du côté de son usine de Dieppe, siège de l’assemblage de l’actuelle A110. En raison d’un nombre trop faible d’assemblage de sa berlinette (2 500 par an alors que l’usine peut en créer 10 000), le constructeur français n’obtient pas la rentabilité nécessaire pour assurer sa survie… C’était sans compter sur l’homme fort du Groupe, Luca de Meo, qui mise beaucoup sur la marque sportive française et qui compte bien faire d’Alpine, « la crème de la crème du Groupe ». Explications.
Enrichir la gamme du constructeur et toucher une clientèle plus large
Comment relancer une marque mythique et historique qui ne doit surtout pas disparaître ? Luca de Meo à la réponse : proposer une gamme entière de véhicules capable de toucher une large clientèle. Avec 3 nouveaux modèles 100 % électriques prévus d’ici 2025, Alpine devient véritablement une marque à part entière. Récemment, la marque en a profité pour dévoiler un tout nouveau concept-car baptisé A4810.
Alors que l’actuelle A110, sportive incontournable et connue de tous sur le marché, cible une catégorie de client précis (berlinette de 2 places), l’actuel PDG du Groupe Renault tient à faire perdurer la marque dans le temps. Une marque qui, avant 2017 et arrivée de la berlinette, avait cessé la fabrication depuis 1995.
D’ici 2025, Alpine va donc commercialiser un SUV, récemment en phase de test du côté de la Suède, une nouvelle A110 ainsi qu’une déclinaison sportive de la future Renault 5. Cette dernière a d'ailleurs déjà été déclinée en version électrique revisitée à l'occasion de 50e anniversaire. L’opportunité pour l’usine de Dieppe d’assurer son avenir, même si tous ne seront pas assemblés en Seine-Maritime…
Direction l’Angleterre pour la future A110, Dieppe compte sur le SUV GT
Dans les années à venir, la production de l’A110 ne devrait plus être « made in France », même si la firme vient de dévoiler une série limitée en hommage à Jean Rédélé. Avec l’annonce d’un partenariat avec Lotus, pour réduire les frais en partageant les plateformes, la future A110 pourrait prendre la direction de l’Angleterre pour son assemblage. À Dieppe, pour multiplier la production par 10, voire par 20, le Groupe Renault va donc tout miser sur le premier SUV du constructeur au « A » fléchés, celui que l’on baptise GT X-Over.
Une volonté pas forcément partagée par de nombreux passionnés quand on connaît l’histoire de la berlinette, symbole de la sportivité française. Néanmoins, l’avenir de la marque, tout comme l’usine de Dieppe et ses 400 salariés, est lui assuré.
Avec une plateforme différente de celle du SUV, et identique à sa cousine, la Lotus, il est plus logique de voir la berlinette s’expatrier de l’autre côté de la Manche afin de faciliter son assemblage et de réduire les coûts. De son côté, le SUV adoptera la plateforme CMF-EV, que l’on peut retrouver sur la cinquième génération de la Renault Mégane, dont la production a été stoppée en raison de la pénurie de composants. Enfin, le troisième modèle de la marque, l’Alpine R5, sera assemblé dans l’usine de Douai.
Enfin, une potentielle séparation des activités du Groupe pourrait permettre à Alpine de devenir une marque rentable.