Clio 6 (2026): moteurs, prix, design

Bien qu’elle n’était pas prévue initialement, Renault a décidé de renouveler sa Clio, contrairement à Peugeot qui a préféré miser sur une nouvelle 208 totalement électrique, et faire durer un peu plus la génération actuelle. Contrairement à la marque au lion, celle au Losange a estimé il y a près de quatre ans que les ventes électriques seraient encore trop faibles pour se passer d’une berline thermique. Un choix aux antipodes de ce qu’elle a fait avec la Mégane en son temps, avec le succès mitigé que l’on sait.

Commercialisée depuis avril 2019, la Clio s’apprête donc à passer le flambeau à la 6ème (et probablement dernière) génération, bien qu'elle conserve la tête du classement en France depuis le début de l'année. Celle-ci sera présentée dans quelques semaines pour une commercialisation à la rentrée ou en fin d’année, tandis que les livraisons débuteront en 2026. Contrairement aux générations précédentes, l'actuelle ne devrait pas cohabiter avec la nouvelle.

Un tout nouveau design

Esthétiquement, la future Clio 6 sera la première à inaugurer le nouveau style porté par l’ancien designer de Peugeot, Gilles Vidal. Un style que l’on a pu voir notamment sur le concept Emblème.

Contrairement à la Clio 5 qui avait joué la continuité avec sa devancière, sûrement trop d’ailleurs, la nouvelle génération va clairement marquer une rupture stylistique. Les lignes seront plus incisives et plus marquées, mais aussi plus simples. Les feux de jours devraient conserver une forme rappelant le losange.

La future Clio 6 va grandement s'inspirer du concept-car Embleme

Pour gagner quelques précieux grammes de CO2, le design de la Clio 6 sera clairement marqué par sa performance en matière de pénétration dans l’air. Une voie qui a aussi été confirmé par le concept Embleme, toujours lui. L’arrière sera ainsi fuyant, ce qui donnera plus de dynamisme, au risque de perdre un peu de hauteur de toit pour les passagers. Pour contrer cela, Renault pourrait être amené à étirer légèrement son modèle, ce qui bénéficierait d’ailleurs au volume de coffre.

Elle conservera malgré tout quelques éléments des dernières citadines de la marque, et notamment les poignées de portes arrière “invisibles”.

Une plate-forme évoluée, un intérieur qui aura un air de déjà-vu

Pour sa Clio, Renault fera de nouveau appel à la plate-forme CMF-B que l’on retrouve sur une grande partie de la gamme, de la Clio au Captur, en passant par l’Arkana, le Duster ou encore le Bigster. Il ne faudra donc pas s’attendre à une révolution technique, mais plutôt à une simple évolution.

À l’intérieur, la Clio pourrait soit inaugurer les nouveaux tableaux de bord déjà présentés, soit réutiliser ce qui existe déjà sur la R5 et la R4. Étant donné que la plate-forme CMF-B EV de ces deux dernières est très proche de la CMF-B, cette piste tient clairement la corde. Cela permettra en outre à Renault de faire de solides économies.

La Clio aurait pu s'inspirer de l'intérieur de l'Emblème, mais c'est plutôt le tableau de bord de la R5 qui tient la corde

Des moteurs hybrides et plus de Diesel

Promises à une carrière de 6 ou 7 ans, la Clio devra faire face à la hausse continue des malus et à la sévérité de la norme CAFE. Elle fera ainsi appel massivement à des blocs hybrides de nouvelle génération.

À la place de l’actuel 1.6 E-Tech (HR16), le sommet de la gamme sera coiffé par le bloc du Bigster, à savoir le 1.8 E-Tech (HR18) fourni par Horse, plus puissant, qui devrait culminer autour de 155 ch. comme sur le Bigster, voire un peu moins du fait de réglages spécifiques. Son fonctionnement sera identique à l’actuel, avec la possibilité de rouler en mode 100% électrique même sur autoroute, une boite à crabot, deux moteurs électriques et une batterie de 1,4 kWh (contre 1,2 kWh sur le 1.6). Vu sa consommation très modérée sur le Bigster lors de notre essai, cette Clio devrait voir sa consommation passer assez facilement sous les 4 litres.

La Clio accueillera un autre moteur déjà connu, un 3 cylindres 1.2 (HR12) décliné en trois versions. La première, d’environ 100 ch. et baptisée TCe 100 sera dédiée à l’entrée de gamme. Une seconde version de 115 ch. sera équipée d’une micro hybridation, tandis que comme chez Dacia, Renault proposera aussi une version GPL légèrement plus puissante. Outre une transmission manuelle, Renault proposera aussi une boite à double embrayage sur le cœur de gamme.

En entrée de gamme, le bloc atmosphérique SCe 65, devrait être reconduit, malgré le malus qui le touche. Très appréciée des auto-écoles, la motorisation Diesel 1.5 dCi sera en revanche abandonnée.  

Des prix en légère hausse comme toujours

Du côté de la question qui fâche, la hausse des prix dans l’automobile devrait persister comme l’a confirmé Luca de Meo. La Clio 6 devrait ainsi voir ses prix débuter au-dessus de 20 500 € sachant que l’actuelle débute à 19 600 € avec le petit moteur SCe 65. Cela implique donc le prix de l'assurance sera également un peu supérieur.