La Zoé bientôt disponible en achat intégral
Renault semble ainsi changer sa politique de vente pour celle qui a eu droit à une version survitaminée de 450ch. uniquement sous la forme d'un concept-car. Si le constructeur proposait déjà l’achat intégral de sa Zoé sur certains marchés, il s’y était toujours refusé en France, argumentant que la location des batteries permettait au client de ne pas se soucier de l’état et du vieillissement de celles-ci.
Conscient que la location pouvait freiner certains clients potentiels, après 5 ans de commercialisation, Renault change son fusil d’épaule en rendant sa Zoé disponible dès le mois prochain en achat intégral. Le client aura ainsi le choix de la formule : location ou achat total.
Chère, très chère Zoé
Si on peut saluer que le choix soit désormais laissé au client, en réalité, tout n’est pas si beau. Car si l’on veut se passer de la location aliénante, il faudra accepter de débourser près de 9 000 € de plus. Hors bonus gouvernemental, la Zoé Life, en entrée de gamme celle qui n’est pratiquement jamais vendue démarre ainsi à 32 600 €, tandis qu’en haut de gamme, la finition Intens culmine à 34 800 €. A titre de comparaison, avec la location, le tarif de la Zoé démarre à 23 700 €...
Nissan Leaf ou Renault Zoé ?
Avec un prix d’attaque de 32 600 €, la Zoé ne paraît pas spécialement bon marché, surtout quand on sait qu’une Nissan Leaf, de catégorie supérieure et mieux équipée, démarre quand à elle à 34 000 €, batteries incluses. Certes, cette dernière est légèrement moins autonome (15/20 km en réel), mais ses prestations sont supérieures.
Quel seuil de rentabilité pour les clients ?
Avec un surcoût de 9 000 € à l’achat, il reste à définir le seuil de rentabilité pour les clients. Sortons les calculettes.
En location, Renault propose actuellement deux forfaits :
- 119 € / mois pour plus de 20 000 km soit 1 428 € / ans
- 69 € / mois pour 7 500 km soit 828 € / ans
Un gros rouleur (ce qui reste rare en Zoé) devra attendre un peu plus de 6 ans avant que le choix de l’achat de la batterie ne soit rentable, en espérant qu’entre temps, l’autonomie ne baisse pas en deça des 75 % (ce qui n’est pas gagné d’avance). Mais surtout, en cas de changement de la batterie, la main d’œuvre sera à sa charge.
Pour un petit rouleur, il faudra attendre près de 11 ans pour espérer rentabiliser ce choix… Il faut donc être certain de vouloir garder très longtemps son véhicule…
Se pose alors la question de la garantie. Si en location, les batteries sont remplacées dès qu’elles atteignent moins de 75 % de charge, il reste à définir ce que Renault proposera hors location.
Enfin, dernier point qu’il ne faut pas oublier. Avec un prix d’achat supérieur, la décote à la revente risque d’être importante… Surtout avec le risque sur l’état des batteries...