Renault pas concerné par le problème des airbags Takata ?
Après l’affaire du moteur 1.2 PureTech qui a mis dans la panade de nombreux clients qui se sont retrouvés avec une voiture invendable ou presque sur les bras, Stellantis a fait l’objet cet été d’un autre mini “scandale”.
Pourtant, contrairement aux soucis rencontrés avec le moteur PureTech, le constructeur n’est pas coupable car le problème est dû à un défaut caché sur un élément provenant de l’un de ses équipementiers. Mais il reste responsable en tant que constructeur, et à ce titre, doit en assurer le SAV.
En cause, un risque d’éclatement de l’airbag alors que le véhicule circule, pouvant provoquer un grave accident, et de graves blessures alors que cet équipement est censé, au contraire, protéger ses occupants. Il était d'ailleurs dans le passé un élément fondamental pour obtenir une bonne note aux crash-tests EuroNCAP. Une époque révolue, en témoigne les résultats de la nouvelle R5.
Un problème connu depuis plus de 10 ans
Outre le risque qu’il présente, la gestion de ce problème est d’autant plus ardue que le fabricant de ces airbags, le japonais Takata créé dans les années 30, a déposé le bilan le 26 juin 2017 suite à ce vice caché.
L’équipementier japonais a en effet été accusé d’avoir volontairement dissimulé pendant plus de 10 ans un défaut important sur ses airbags, l’agent chimique, le nitrate d’ammonium, présentant un risque d’explosion inopiné lorsqu’il est en présence prolongée d’humidité ou de chaleur.
L’affaire a éclaté aux États-Unis après quelques accidents mortels. L’agence de sécurité américaine a ainsi demandé le rappel de 70 millions d’airbags dans un premier temps, puis encore près de 20 millions en 2014, notamment au sein du groupe Fiat.
Jusqu’en 2017, les rappels se succèdent un peu partout dans le monde tandis que cette même année, le fabricant plaide coupable de fraude aux États-Unis et signe un accord de 1 milliard de dollars pour stopper les poursuites. Il déposera le bilan en juin 2017, avant d’être repris par Joyson Safety Systems pour un montant de 1,4 milliard de dollars.
Pour autant, les rappels ne s’arrêtent pas là, car ce sont près d’une vingtaine de marques qui sont concernées. En 2020, Stellantis procède ainsi également à des rappels, avant de poursuivre fin 2023 et en avril 2024.
Seulement, dépassé par le volume de voitures concernées, alors que le groupe avait pourtant eu le temps d’anticiper la situation, Stellantis est débordé avec des concessions ne peuvent que trop rarement proposer de solutions pour les clients, ce qui explique probablement en partie le désamour des concessions Peugeot et Citroën pour leur marque.
Bien que le groupe prenne totalement en charge le passage en atelier, les clients sont sommés de ne plus utiliser leur véhicule le temps de la réparation, sans qu’une solution pérenne leur soit proposée, d’où le scandale. Une solution assez simple, serait de désactiver l’airbag, mais en théorie, il est interdit de le faire, sauf du côté passager si le véhicule le permet. En cas d’accident, quid de l’assurance qui pourrait se réfugier derrière cette excuse pour refuser une indemnisation ? Ce serait pourtant une solution simple et moins risquée, en attendant le remplacement.
Renault peut-il être concerné par un rappel massif des airbags ?
Nous avons contacté Renault pour en savoir plus à ce sujet. Contrairement à beaucoup de constructeurs, le groupe Renault, incluant donc la marque Renault, Dacia et Alpine, a fait le choix de ne pas faire appel à Takata ni à des airbags à base de nitrate d’ammonium. Une bonne nouvelle donc pour les clients.
Que ce soit sur les anciens ou les nouveaux modèles, Renault n'a pas monté d'airbags Takata
En revanche, pour ceux de l'ex-PSA, les choses rentrent petit à petit dans l’ordre. Une flotte (certes insuffisante) de véhicules de prêt a été mise à disposition le temps que la réparation soit effective.