Fiabilité: Renault 1.2 TCe, Peugeot 1.2 PureTech, même combat

Une courroie qui se désagrège entraînant une surconsommation d’huile et une casse moteur chez Stellantis

Chez Peugeot (mais aussi Opel, Citroën et DS), ce bloc 3 cylindres appelé 1.2 PureTech a équipé bon nombre de modèles essence chez l’ex PSA. Chez Peugeot, il a notamment été monté entre 2013 et 2017 sur les 208, 2008, 308, 3008, 5008 et Partner. Chez Citroën ou DS, même chose puisque quasiment toute la gamme est concernée: DS3, DS4, C3, C3 Picasso, C4, C4 Cactus, C4 Picasso et Berlingo. Enfin, chez Opel, ce sont les Mokka, Crossland X et Grandland X qui sont concernés. Au total, plus de 200 000 véhicules sont touchés.

En cause, un problème au niveau de la courroie de distribution qui se désagrège et qui peut amener à une casse moteur.

Heureusement, PSA a effectué un rappel majeur. Mais cela ne suffit pas, car d’autres modèles produits il y a seulement deux ou trois ans semblent encore concernés par le problème. Et Peugeot refuse parfois une prise en charge, arguant que ces problèmes sont marginaux et qu’ils sont le fruit d’une mauvaise utilisation du véhicule ou d’un défaut d’entretien.

Les clients concernés se sont ainsi réunis pour assigner le constructeur en justice afin de faire prendre en charge les réparations et ont fait appel à Maître Christophe Lèguevaques pour les représenter.

Surconsommation d’huile également chez Renault, perte de puissance et casse moteur

Chez Renault, c’est le 4 cylindres 1.2 TCe (nom de de code H5F) qui est concerné, un bloc également monté sur de nombreux modèles de la marque entre 2012 et 2016 sur les Clio 4, Captur, Mégane, Kadjar ou encore Kangoo chez Renault, mais aussi la Sandero, le Lodgy, le Dokker et le Duster chez Dacia, Qashqai ou Pulsar chez Nissan et Citan chez Mercedes. Un défaut qui entraîne également une surconsommation d’huile qui va venir se mélanger à l’essence, générant un encrassement du moteur au niveau des soupapes pouvant mener à la casse de celles-ci.

Selon Renault, moins de 10% des moteurs produits à cette époque sont concernés, sur un total de 130 000 voitures françaises et près de 400 000 au niveau européen selon l’avocat des plaignants, qui est également celui des victimes du problème chez Stellantis.

La Clio 4 est notamment concernée par ce problème

Du côté de Renault, on indique que le problème a été traité et corrigé dès 2015 par la reprogrammation en atelier des calculateurs même s'il n'a pas fait l'objet d'un rappel. Sauf que selon les clients, cela ne semblerait pas améliorer les choses. Certains documents internes de 2017 et 2018 confirmeraient d'ailleurs que cette mesure ne corrige pas les problèmes...

Des documents convoités par la justice, puisqu'ils prouveraient que bon droit des clients qui se plaignent d'un vice de fabrication connu. Une décision du 14 mars 2023 a condamné Renault à livrer ces documents. Une décision contestée par Renault et qui a donné lieu le 29 novembre dernier à une nouvelle audience. La cour d’appel rendra son verdict le 18 janvier prochain.

Des modèles à éviter ?

Si ces moteurs ne sont plus produits par les différents constructeurs concernés, en revanche, de nombreux véhicules d’occasion sont équipés de ces blocs, ce qui pose bien sûr le doute sur leur fiabilité. Pour les acheteurs, une certaine prudence est donc de mise avec ces modèles. Il faut mieux privilégier d'autres moteurs essence ou les versions Diesel.

En revanche, pas de problème sur les derniers modèles comme la Clio ou le Captur 2 qui ont troqué ce moteur 4 cylindres pour un petit 1.0l 3 cylindres. Même chose pour le remplaçant du Kadjar, à savoir l'Austral qui dispose également d'un bloc 1.2 mais en 3 cylindres.

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