La R5 électrique peut-elle dépasser la Clio ?

La R5 est de retour en 2024

Le constructeur français n’hésite d’ailleurs pas à promouvoir largement une voiture qui n’est même pas encore commercialisée. Dans les publicités déjà, au travers de nombreux spots télévisuels, mais aussi sur son site internet. Dès l’arrivée sur la page d’accueil le ton est d'ailleurs donné avec un “R5VOLUTION IS BACK” autrement dit, “la R5 est de retour” très évocateur.

Rarement on avait vu Renault aussi enthousiaste à l’approche d’un nouveau modèle. Bien sûr, il ne faut pas se le cacher, il s’agit surtout d’une approche marketing très audacieuse et bien orchestrée. Mais quand un constructeur déploie autant d’énergie sur un seul modèle, ce n’est pas pour rien. Cela prouve bien que lui aussi a de fortes attentes.

Comme toujours, même si Renault ne dévoile aucun objectif de vente, il est clair que cette future R5 vise haut, très haut même, bien plus que la Zoé qu’elle vient remplacer. De là à venir chatouiller les reines de la catégorie que sont les Clio, Peugeot 208 (toute motorisation confondue) et Dacia Sandero, les trois leaders du marché automobile en France ?

Sur le papier et pour 2024, cela semble bien compliqué. D’abord parce que la R5 ne va arriver réellement sur les routes que d’ici 6 mois, laissant aux mastodontes du marché une importante avance. Ensuite parce que jamais une électrique n’a pu rivaliser sur le long terme avec une thermique. Certes, dans ses meilleures années, la Zoé est parvenue à devancer pendant quelques semaines la Clio, mais cette avance n’a pas duré, et de plus, elle était le fruit d’une conjoncture particulière.

Deux arguments en faveur de la R5: son prix et son design

Reste qu’avec un design qui semble plaire et un tarif qui devrait être intéressant comparé à son homologue thermique (annoncée à 25 000 € au catalogue), la future R5 semble avoir de quoi déclencher le coup de cœur qui pourrait faire basculer les réfractaires de l’électrique de l’autre côté de la prise…

D’autant plus qu’avec un bonus de 5 000 € (ramenés finalement à 4 000 € pour les plus aisés) ou 7 000 € pour ceux qui peuvent prétendre au surbonus (les ménages les plus modestes), la R5 sera quasiment au même tarif qu’une Clio à quelques milliers d’euros près.

Un réel argument donc pour la R5, qui s’ajoute au prix d’une recharge moins chère qu’un plein de carburant, à condition de pouvoir recharger à domicile. Car en cas de recharge sur des bornes publiques ou privées, le prix au kWh frise souvent la déraison. Et ce, sans oublier la galère parfois pour trouver une prise libre. Autant dire qu'il vaut mieux disposer domicile, quand c'est possible d'une borne personnelle.

Les ventes de voitures électriques en baisse

Après des mois de hausse, les ventes de voitures électriques semblent marquer le pas ces derniers mois. Un phénomène qui touche toutes les marques, dont Renault. L’offre n’a pourtant jamais été aussi fournie, avec de nombreux modèles proposés. Mais les prix toujours plus haut ont probablement refroidis certains clients potentiels avec l’inflation qui a touché l’Europe ces derniers mois. Mais hasard ou pas, les constructeurs ont décidé de baisser les tarifs de leurs modèles électriques. Pour le moment, ils n’ont pas évolué à la baisse chez Renault (en France), mais une mise à jour des prix devrait avoir lieu dans très peu de temps.