Les ventes de la MG4 dépassent celles de la Mégane E-TECH en septembre

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Essai Renault Mégane E-Tech : le test du Paris-Lyon effectué

Les ventes de la MG4 affolent les compteurs. Alors le réseau MG est bien plus limité que ceux de Renault ou des concurrents, la marque écoule son modèle 100% électrique comme des petits pains. En Europe, la MG4 fait quasiment jeu égal avec la Volkswagen ID.3 à 500 exemplaires près d'après les chiffres du mois d'août. En France, entre janvier et septembre, les deux modèles restent loin du top 10 des immatriculations. Mais si la Mégane parvient à rester de peu devant la chinoise avec 12 649 unités pour la Française contre 12 199, tandis que la Tesla Model 3 réalise 12 315 immatriculations sur la même période.

En revanche, sur le seul mois de septembre, la MG4 a été immatriculée à hauteur de 1 945 exemplaires contre 1 372 pour la Mégane. Mais comment peut-on expliquer un tel succès ?

Un prix défiant toute concurrence

Et oui, la première raison est en effet son prix. Entre une production bien moins coûteuse puisque localisée en Chine, et une industrie financée par le gouvernement chinois pour venir s’imposer en Europe, difficile pour nos constructeurs locaux de lutter.

Ainsi, quand une MG4 est affichée à 29 990 € avant les subventions comme le bonus écologique, la prime à la conversion ou encore les aides locales, une Mégane E-TECH de base, avec une batterie plus petite et un équipement plus limité réclame 33 000 €.

La Mégane E-TECH

Et face à une MG4 équipée d’une batterie de 64 kWh affichée à 33 990 €, la Mégane nécessite 37 000 €. Renault n’est pas le seul constructeur à lutter difficilement. Chez Volkswagen par exemple, l’ID.3 équivalente est disponible à 42 990 €.

La MG4 est même disponible avec une offre en LLD affichée à seulement 99€ par mois soit autant qu'une Spring, là ou l’ID.3 l’est à… 229 €  et la Mégane à 267 € ! Alors bien sûr, pour les offres en LLD, il faut regarder toutes les petites lignes (kilométrage, apport,...), mais à ce niveau de prix, difficile de lutter.

La renaissance d’une marque anglaise

Pour les plus anciens, quand on parle de MG, on pense à l’Angleterre, aux petits roadsters sportifs, aux petites Morris et enfin, dans une certaine mesure, à Rover. Une marque qui sent bon l'esprit British.

L’histoire de MG est compliquée. Après avoir débutée peu après la 1ère Guerre Mondiale, la marque va être ballottée à droite et à gauche au fur et à mesure des fusions, faillites, et rachats. Propriété de BMW auquel elle appartient depuis 1994, le groupe Rover auquel elle appartient est revendu en 2000 à Phoenix Venture Holdings avant de disparaître 5 ans plus tard suite au redressement judiciaire. Ses droits sont ensuite rachetés par le groupe chinois Nanjing juste avant que ce dernier ne soit lui-même racheté par SAIC.

Ainsi, depuis 2005, la marque MG est à 100% chinoise, et sa production l’est tout autant depuis plus de 10 ans, la dernière usine anglaise ayant été fermée peu après la crise économique.

S’il est probable que la marque MG ne parle pas au commun des mortels, en revanche, son nom très européen rassure, contrairement à certaines marques à la consonance plus exotique comme BYD, Vinfast, etc.

Un avenir qui s’assombrit pour la MG4 avec la réforme du bonus écologique

Les mois qui viennent devraient voir la tendance s’accentuer. En effet, il semble probable que le constructeur chinois va chercher à écouler un maximum de voitures électriques avant l’arrivée du nouveau bonus écologique (actuellement de 5 000 € pour les particuliers et 3 000 € pour les professionnels) qui verra la MG4 sortir des critères d’éligibilité.

Avec 5 000 € de plus, sans compter la prime à la conversion, cette MG va ainsi se retrouver à un tarif bien plus proche de la Mégane. Nul doute que les clients réfléchiront probablement à deux fois avant de passer commande. D’autant plus que la Mégane E-TECH est clairement un niveau au-dessus en termes de technologie.

Le gouvernement et l'Europe ont voulu forcer la ventes des voitures électriques avec les multiples subventions et et les restrictions comme les zones à faibles émissions. Les marques chinoises ne se sont pas faites prier pour en profiter, à coup de subvention nationales par le gouvernement pour aider leur propre marque, mais aussi en utilisant les subventions européennes. Fort heureusement, en France, c'est bientôt fini. Il était temps.