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Renault mise tout (ou presque) sur les SUV

Ceux qui suivent l’actualité de Renault auront probablement remarqué que la marque n’en finit plus de présenter de nouveaux SUV, au risque de semer le doute dans la tête des potentiels clients. Mais pourquoi une telle stratégie ?
Par le 06/09/2023

Depuis 2022, Renault ne cesse de faire les gros titres avec la présentation de nouveaux SUV. Depuis la Mégane en 2021 qui est plus un crossover qu'un SUV, Renault a présenté ou commercialisé pas moins de 5 SUV: l’Austral en 2022, l’Espace puis le Rafale lors du premier semestre 2023, le Kardian annoncé il y a quelques jours (sur la même base technique que la Sandero troisième génération), et bien sur, le tout nouveau Scénic en ce début de semaine. C'est le concurrent du Peugeot e-3008

Si les constructeurs français ont longtemps semblé à la traîne en matière de SUV, on ne peut pas dire qu’ils ne mettent pas les bouchées doubles pour rattraper leur retard. Car chez Peugeot, la stratégie mise aussi beaucoup sur les SUV: 2008, 3008, 5008 ainsi que leurs versions électriques.


Le nouveau Renault Scénic présenté lundi dernier

Des modèles en vogue partout dans le monde

Ce phénomène né aux États-Unis, a depuis quelques années déjà franchi l’atlantique pour venir envahir l’Europe, mais aussi l’Asie. Plus statutaire qu’une berline, le SUV en impose plus. Les clients se sentent plus valorisés et plus en sécurité, tout en ayant une meilleure vision de la route grâce à la position de conduite haut perchée, un peu comme dans un monospace.

Autre avantage des SUV, grâce à la hauteur de caisse supérieure, se garer en présence de plots de béton ne pose plus de risques, tandis que les ralentisseurs et autres dos d'ânes se passent sans risques de toucher, d’autant plus que ceux-ci, rarement réglementaires sont de plus en plus haut… justement pour contrer la garde au sol des SUV.

En revanche, étant un peu plus lourds, ils s’avèrent moins économes au moment de passer à la pompe ou à la prise, et sont également plus chers à l’achat car les constructeurs en profitent pour faire plus de marges. Par ailleurs, pour les plus gros modèles électriques, ils peuvent échapper au nouveau bonus écologique.

Des SUV plus hybrides qu’électriques

Renault a bien compris, tout comme les concurrents, que la demande s'oriente désormais plus vers les SUV. Il n’y a qu’à voir la chute du segment des monospaces ou encore celui des berlines, que ce soit sur le segment C ou le segment D pour s’en convaincre. Seul le segment B, celui des citadines résiste encore au phénomène malgré le succès des 2008 et Captur. Une chose est claire, l’époque est aux SUV, malgré ses nombreux détracteurs.

Les chiffres ne mentent pas: depuis le début de l’année en France si les citadines et notamment la Clio occupent la tête, dans le top 12, six modèles sont des SUV (Peugeot 2008, Renault Captur, Dacia Duster, Tesla Model Y, Peugeot 3008, Renault Austral).

Sur le marché, les berlines ne représentent désormais plus que 46% des ventes tout comme celui des SUV. Il ne reste ainsi que des miettes pour les autres carrosseries: les monospaces tout comme les combispaces (type Kangoo) ainsi que les Coupés/cabriolets font moins de 1%. Seule la carrosserie break surnage à peine avec 5% des volumes.

Pour le moment, la plupart des SUV sont proposés en thermiques. Chez Renault, seul le Scénic présenté en début de semaine est électrique. Face à lui dans la gamme Renault, il aura deux autres SUV thermiques, l’Austral ainsi que l’Arkana fraîchement restylé qui profite d'ailleurs de remises pour la version non restylée, dont sa production sera cependant stoppée d’ici 2-3 ans. Mais si Renault veut viser les flottes d'entreprise, un SUV électrique est un bon plan car les professionnels disposent de beaucoup d'avantages pour l'achat d'un véhicule VP électrique: TVA récupérable, pas de TVS, bonus écologique, etc.

En 2024, l’offre de Renault en matière de SUV sera ainsi on ne peut plus complète, avec un modèle sur chaque segment: le Captur, qui sera prochainement restylé à la manière de la dernière Clio 5 occupe le segment B avec également une version rallongée de 10 à 15 cm,  l’Austral et le Scénic le segment C, l’Espace et le Rafale, le segment D. Quant au Kardian présenté fin août, son arrivée en Europe n’est pas prévue puisqu’il sera réservé aux marchés d’Amérique du Sud et d’Asie principalement.

La gamme Renault comptera ainsi plus de SUV que de berlines. Un réel changement d’époque… Surtout quand on sait que même Alpine, aux côtés de son A110 proposera bientôt plusieurs SUV dans sa gamme.

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