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Quelle prise en charge pour les problèmes d’adBlue des moteurs Diesel ?

Les problèmes liés à l’adBlue, notamment chez PSA n’en finissent plus de faire les gros titres avec des prises en charges souvent insuffisantes. Mais qu’en est-il chez Renault qui équipe ses moteurs Diesel de ce système depuis plus de 5 ans ?
Par le 05/09/2023

L’AdBlue, voici encore une affaire qui vient toucher le monde de l’automobile et plus particulièrement Stellantis. Cette solution technologique mise en place sur les moteurs Diesel pour réduire les émissions d’Oxyde d’Azote (NOx) particulièrement néfastes pour la santé est en effet utilisée depuis de nombreuses années par PSA. Depuis 5 ans, tous les constructeurs ont fait de même après l'affaire du motorgate qui avait menée à de nombreuses plaintes. En effet, bien que plus coûteux et nécessitant d’être régulièrement rechargé par l’utilisateur (à prix d’or eu égard au produit en lui-même), il se révèle aussi plus efficace que le piège à Nox (NOX Trap) qu’utilisait notamment Renault.

L’idée de base est assez simple: en utilisant une solution à base d’urée de synthèse injectée en post-traitement, les NOx sont transformés en diazote et en eau grâce à une réaction chimique d’oxydoréduction.

De nombreux problèmes identifiés, la DGCCRF saisie par l’UFC Que Choisir

Séduisante sur le papier, dans les faits, le système pose de nombreux problèmes. L’UFC Que choisir  a d’ailleurs alerté dès 2022 sur les problèmes rencontrés par de nombreux clients des véhicules de la marque Peugeot ou Citroën. Outre le catalyseur qui se bouche, de nombreux dysfonctionnements concernent une sonde intégrée au réservoir d’AdBlue qui provoque l’immobilisation du véhicule. Car si le système ne détecte pas la solution à base d’urée, le véhicule se met en sécurité. Et pour réparer, il faut changer le réservoir. La facture passe à quatre chiffres allant de 1 000 à 4 000 euros…

Seulement, les véhicules concernés ne sont généralement plus sous garantie. Et bien que le problème soit connu et reconnu, le constructeur refuse toute prise en charge totale, mais accorde parfois une participation aux frais de réparation.

Mais pourquoi cette sonde décide de faire des siennes ? Le problème provient du liquide en lui-même qui a tendance à se dégrader dès 25° et à cristalliser lorsque les gaz d’échappement sont à moins de 260°. Dès lors, le catalyseur peut se boucher et le réservoir se déformer entraînant le blocage de la sonde.

Face au nombre de témoignages de clients, l’UFC Que Choisir a saisi la DGCCRF ainsi que la Commission européenne.

Renault finalement assez peu touché

PSA, désormais Stellantis, qui monte ce système depuis 2014 est le constructeur le plus touché (près de 90% des témoignages), et de très loin. Les 10% restants sont à mettre à l’actif d’Opel qui utilise des moteurs Diesel PSA depuis quelques années, Renault, Audi, Dacia, Ford, Volkswagen etc.

PSA étant l’un des premiers à équiper massivement ses moteurs Diesel de cette solution, il est bien sûr le plus touché, puisque ce sont surtout les anciens véhicules qui sont concernés. Par ailleurs, les véhicules étant plus âgés, le constructeur est bien moins enclin à accorder une prise en charge.

Le groupe Renault est également touché par des problèmes via ses deux marques, Renault et Dacia. Depuis juin, une action corrective a été mise en place dans le réseau. Le symptôme est le même: la sonde ne détecte plus l’adBlue et menace d’immobiliser la voiture sans action de la part du conducteur. En cause, un simple joint sur la pompe d’urée qui vient causer son dysfonctionnement. L’intervention permet de changer la pompe.

Mais qu’en est-il de la prise en charge ? Le constructeur assure une prise en charge à 100% pour les véhicules de moins de 5 ans et moins de 200 000 km. Bonne nouvelle, le système ayant équipé les moteurs 1.5 dCi (K9K) depuis 2018, cela concerne donc quasiment tous les véhicules.

Attention cependant, car d’après nos informations, il ne s’agit pas d’un rappel. Les clients ne sont donc pas contactés par le constructeur.

Le principal bloc concerné est bien sur le 1.5 dCi qui est le bloc le plus répandu sur la gamme. Mais d’autres moteurs pourraient être concernés à l’avenir: le 1.7 dCi (R9N), le 2.0 dCi (M9R) très fiable monté sur les modèles haut de gamme et utilitaires, ainsi que le 2.3 dCi (M9T) présent sur le Renault Master.

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