Projet Apache: Renault réduire la pollution sonore des voitures
Avec le développement commercial des véhicules électriques, on pourrait penser que le bruit provoqué par les voitures va réduire dans les années qui viennent. Grave erreur, car dans les faits, hormis à l’arrêt, le bruit d’une voiture ne provient pas du moteur, mais des pneumatiques sur la route ainsi que de l’air. Et les voitures électriques étant plus lourdes que les thermiques, le bruit généré est même supérieur.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, sur les voitures électriques, le bruiteur n’est actif que jusqu’à 30/35 km/h. Car au-delà, c’est bien le bruit des pneumatiques qui se fait entendre ainsi que la pénétration dans l’air de la voiture. Il n’y a qu’à aller proche d’une autoroute, ou même d’une simple route pour s’en persuader.
C’est également la même chose à l’intérieur du véhicule. Hormis en phase d’accélération sur un véhicule thermique, le bruit ne provient pas du moteur, mais des trains roulants et de l’air.
Bien qu'électrique, la Mégane E-TECH fait autant de bruit en roulant qu'une autre voiture
Dès lors, l’avènement des voitures électriques n’est pas la solution pour réduire le bruit des voitures et lutter contre la pollution sonore. À l’intérieur des véhicules, pour améliorer le confort acoustique, les constructeurs équipent souvent leur voiture d’une technologie assez simple, mais o combien astucieuse, comme le Control Actif qui injecte dans l’habitacle via les hauts parleurs une onde sonore qui vient annihiler celle provoquée par le véhicule sur la route. Une solution technique qui est par ailleurs présente dans certains écouteurs audios haut de gamme. D’autres solutions existent aussi, comme le choix d’un pare-brise et de vitres spécifiques, dits “feuilletés”.
Pour autant, ces solutions ne répondent pas à la problématique du bruit à l’extérieur du véhicule.
Apache, un projet qui pourrait faire… du bruit
C’est là qu’entre en jeu le programme Apache, à ne pas confondre avec le serveur Web Linux si populaire, ou à la fondation du même nom qui édite de nombreux logiciels libres comme la suite Open Office.
Apache, pour Auscultation du Profil Acoustique des Chaussées et de leur Efficacité énergétique est un petit boitier qui va analyser la route et qui permet ensuite de compiler les différentes données pour faire une cartographie des routes et ainsi, permettre aux collectivités d’engager les travaux nécessaires, si toutefois celles-ci ont le budget. Renault s’appuie également sur BruitParif, l’observatoire du bruit en Île-de-France.
Initialement limité à Saint-Quentin en Yvelines, le projet s’est étendu à l’Île-de-France avec près de 30 véhicules qui sillonnent les routes. Plusieurs autres villes de France, mais aussi à l’étranger, s’y intéressent désormais, tandis que le projet a été récompensé d’un décibel d’or par le Conseil National du bruit.
Plus de bruit, plus de pollution
Plus étonnant, ce projet en mis en lumière un lien entre le bruit et la consommation des véhicules, et donc, des rejets de CO2. Grâce à ses analyses, Renault indique ainsi que la réfection du périphérique parisien pourrait diviser par quatre le niveau sonore et permettrait de gagner 16 000 tonnes de CO2 par an. Le projet serait ainsi neutre en carbone en seulement trois ans et demi, tandis que les usagers serait également gagnant grâce à la réduction de la consommation. Au lieu de cela, la mairie préfère réduire la vitesse...