Vous pensiez tout savoir sur le vitrage dans l'automobile ? Pas sûr...
Fruit d’une fusion à 1560° de sable (silice) avec de l’oxyde de magnésium et d’aluminium, le verre est un matériau qui fait partie de notre quotidien.
Sécurité, traque du poids, aérodynamisme, ou encore design, le vitrage de nos voitures et le verre qui le compose ont su évoluer bien plus qu’il n’y paraît.
Si au début du siècle dernier le vitrage dans l’automobile était une simple pièce plate vitrée que ce soit le pare-brise ou les vitres latérales, dans les années 50, on a vu arriver une nouvelle génération de vitrage, permettant de voir de nouvelles formes. Finies les pièces droites et austères au profit de courbes permettant aux designers plus de liberté dans le dessin des voitures. Mais depuis, de nombreux types de vitres ont vu le jour.
Vitrage en verre Trempé
Contrairement à du verre normal, le verre trempé (AS2) a été traité, soit chimiquement soit thermiquement pour être plus résistant. Chauffé à 600° puis brutalement refroidi, il est deux à cinq fois plus résistant qu’un verre classique. Il prend d’ailleurs l’appellation Securit. Dans l’automobile, où on l’utilise actuellement pour les vitres latérales et la vitre arrière.
Pare brise en verre feuilleté
Dans les années 80, poussé par de nouvelles directives relatives à la sécurité, le verre feuilleté (AS1) fait son apparition pour les pare-brise à la place du verre trempé qui se casse en mille morceaux en cas de bris. En cas d’accident, au lieu d’exploser, le pare-brise en verre feuilleté reste en forme. Ainsi, pour éviter de se retrouver avec le pare-brise sur les genoux, une couche de plastique de moins d’un mm est placée entre deux couches de verre de 2 mm d’épaisseur.
Pare brise en verre feuilleté sur le Renault Arkana
Ce type de verre permet de faciliter l'entretien des pare brise et même dans certains cas, la réparation. Cependant de nombreuses versions existent sur le marché.
Pare-brise anti-lacérant
Pour ce type de pare-brise, la couche intérieure est recouverte d’une peau en plastique anti-lacérant.
Pare-brise athermique
Comme son nom l’indique, ce pare-brise permet de limiter l’effet des rayons du soleil. Pour cela, le pare-brise est équipé d’une couche de verre comportant des particules métalliques qui va venir rejeter près d’un quart des rayons UV, ce qui lui donne un aspect verdâtre. En revanche, avec sa couche métallique, il perturbe la réception des signaux, comme ceux des télépéages ou du GPS.
Pare-brise chauffant
Très apprécié dans les pays du nord où l’hiver est long, avec une neige abondante, ce pare-brise comme son nom l’indique permet de faire fondre la neige, limitant ainsi l’utilisation de la climatisation, tout en se montrant plus efficace que cette dernière, gage d’économie de carburant.
Pare-brise acoustique
Également appelé pare-brise feuilleté à tort, ce dernier permet de mieux isoler l’habitacle des bruits extérieurs et de le réduire de 3 à 6 dB. Pour cela, le vitrage est équipé d’une couche centrale en résine amortissant le bruit, enfermée entre les deux feuilles plastiques (PVB) qui composent le pare-brise feuilleté. On le retrouve surtout sur les véhicules haut de gamme. On l’utilise également pour les vitres latérales.
Pare-brise hydrophobe
Sans surprise, ce type de pare-brise présente l’avantage de repousser l’eau de pluie grâce à l’utilisation d’une fine couche de silicone disposée sur la couche extérieure. Pour autant, ce traitement n’est pas durable est doit être réitéré tous les 3 ou 4 ans.
Verre électrochrome
En faisant passer un courant électrique au sein d’une couche en gel électrochimique, le verre s’assombrit selon l’intensité du courant. On le trouve notamment dans certains avions modernes au niveau des hublots.
Quel futur pour les pare-brises ?
Bien connu sur les smartphones, le Gorilla Glass commence à arriver dans l’automobile grâce à ses caractéristiques qui en font un verre très solide, tout en état fin et donc, léger.
En revanche, si le plastique et plus précisément le polycarbonate a supplanté le verre dans les années 2000 au niveau des phares (provoquant d’ailleurs un vieillissement prématuré de ces derniers qui se ternissent et jaunissent contrairement au verre) il n’est pas prêt de supplanter le verre du pare-brise d’autant plus qu’il s’avère certes bien plus léger, mais aussi plus coûteux… raison pour laquelle, selon les contrat, les assureurs ne prennent pas en charge ce type de sinistre.