Les caractéristiques de la plateforme CMF-EV
La plateforme CMF n’est pas nouvelle au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Utilisée depuis 2013, cette plateforme est déclinée en plusieurs versions : CMF-A pour les véhicules urbains, CMF-B pour les citadines et SUV urbains (comme la Clio V ou encore le Captur II), CMF-C pour les véhicules compacts, CMF-D pour les SUV compacts et désormais CMF-EV pour les véhicules électriques. Cette dernière a été inaugurée cette année sur le Nouveau Nissan Ariya. La future Mégane eVision reposera également sur cette plateforme inédite. Sous le nom de code CMF-EV, cette base technique devrait équiper les futurs véhicules électriques du Groupe, de la citadine au SUV familial.
La plateforme CMF en elle-même permet de réduire les coûts d’investissements. Le Nissan Qashqai seconde génération a été le premier véhicule à en bénéficier. Elle peut accueillir un nombre important de motorisations dont l’électrique et l’hybride rechargeable qui sont le futur de la mobilité.
Une plateforme modulaire
Le Nissan Ariya, premier à utiliser cette plateforme, s’équipe de la version longue et ses 2,77 m d’empattement pour un confort à bord optimal. La Mégane eVision, cinquième génération de la Renault Mégane se verra d’abord attribuer la version courte avant de recevoir la version longue. Cette nouvelle Mégane est inédite puisqu’elle arborera un look de crossover. Elle s’inspire tout particulièrement du concept Morphoz qui illustrent les deux longueurs du SUV avec cette plateforme.
Les projets fusent en interne. Depuis l’arrivée de Luca de Meo, le nouveau PDG du Groupe veut faire monter en gamme ses marques dont Alpine. La marque dieppoise, qui entrera en compétition en Formule 1 dès 2021 pourrait voir sa gamme de véhicules s’étoffer. Un SUV 100 % électrique pourrait voir le jour et ainsi être équipé de cette plateforme CMF-EV.
Des performances intéressantes
L’assemblage des nouveaux véhicules électriques Renault se fera dans l’usine de Douai, en France. Spécialisé dans les utilitaires, le site va devenir le nouveau pôle véhicules électriques de la firme au losange. La Mégane eVision verra donc le jour dans cette usine à l’automne 2021. Toutefois, cette conception n’est pas 100 % française mais plutôt nippone.
Cette nouvelle plateforme pourrait offrir de belles performances au niveau de l’autonomie, point le plus important actuellement du véhicule électrique. Les batteries auront trois capacités : 40, 60 et 87 kWh. Le Nissan Ariya utilise les deux plus grandes. Avec ces batteries, le Groupe annonce que ses futurs véhicules électriques pourraient avoir une autonomie proche des 500 kilomètres. Tout sera adapté en fonction de la taille des batteries. En effet, avec une batterie plus performante et plus grande, on pourrait penser que la recharge du véhicule sera plus conséquente. Eh bien non, sur la version 60 kWh, il devrait être possible de récupérer 80 % d’autonomie en 30 minutes seulement.
Niveau puissance, là aussi, la plateforme permet de voir plus grand. La future Mégane eVision disposera d’un moteur développant 160 kW, soit 214 chevaux. Il en faudra pas moins pour entraîner ce crossover et son poids de 1 650 kg à vide. Le problème des véhicules électriques se trouvent également dans le poids de ses batteries. 407 kilos pour la future Mégane. À titre de comparaison, une Renault Zoé, petite citadine, pèse 1,5 tonne en raison du poids de ses batteries. En revanche, niveau accélération, cette Mégane eVision ne devrait pas avoir de soucis. Avec 300 nm de couple disponible immédiatement, elle devrait arracher le bitume.
Cette plateforme inédite devrait profiter à l’ensemble de l’Alliance dans les années à venir. Le Groupe ne cache pas sa volonté de se consacrer presque uniquement aux modèles électriques. D’ici quelques semaines, Luca de Meo va présenter la nouvelle feuille de route du Groupe pour les huit prochaines années.