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La 12CV du début du siècle

Il faut se souvenir des débuts de l'industrie automobile, l’époque des pionniers des audacieux et des perfectionnistes. La Renault 12 CV, délicatement carrossée par Kellner, illustre cette belle époque. Retour sur une Renault du début du siècle.
Par le 29/06/2003

Née au XIXème siècle, l'automobile, Renault en tête, a pris forme dès le début du XXème. Si, par facilité, nous avons tendance à nous passionner pour les pages les plus récentes de l'histoire de l'automobile, en s’enthousiasmant pour une Berlinette Alpine ou une R5 turbo, il ne faut pas perdre de vue les premiers chapitres de cette fabuleuse histoire, ceux qui furent écrits au début du siècle dernier.

Après les débuts glorieux de Louis Renault avec sa voiturette en 1898, l'entreprise Renault Frères va rapidement prendre une ampleur inimaginable.

De 1 615 voitures produites en 1906, la production passe à 5 100 exemplaires en 1910. La gamme ne cesse de s'étoffer au fil des année, de s'élever vers le luxe, telle que la superbe 40CV vers l’élitisme. Mais, très vite, un "juste milieu" s'impose.

De la 10CV à la 12CV

Au salon de l'automobile 1905, qui se tient bien sûr au grand palais, à Paris, Renault dévoile le châssis 10 CV, qui va connaître un succès croissant. Judicieusement positionné, ce modèle séduit aussitôt une clientèle bourgeoise, aisée et relativement large. Dès ces temps reculés de l'automobile et de sa démocratisation, la fidélisation de la clientèle est reconnue comme une donnée primordiale. Chaque année, Renault peaufine donc son produit. Pour le millésime 1909, la 10 CV évolue sous la forme de la 12CV, qui prend la référence de Type AZ.

Par rapport à la 10CV, la cylindrée du moteur a bien sur été augmentée: grâce au passage de la course de 75 mm à 80 mm, la cylindrée fait un bond de 2 120 cm³ à 2 410 cm³. La Renault 12 CV est au cœur du catalogue. Ce n'est plus un modèle populaire mais ce n'est pas non plus une automobile inaccessible. Le châssis 12 CV a cependant droit à des carrosseries confectionnées sur mesure comme le haut de gamme.

A cette époque, la codification change pratiquement tous les ans: AZ en 1909, BZ en 1910, CB en 1911 et 1912 et DG en 1913 et 1914. À la veille de la première guerre mondiale, la Type DG marque l'aboutissement de la lignée des 12CV, qui reprendra par ailleurs après l'armistice et ce jusqu'en 1923.

Une époque trouble mais remplie d'innovations

En avril 1911, Louis Renault rencontre Henry Ford. Ses méthodes le fascinent. Le français rêve de transposer la fabrication à la chaîne dans ses usines de Billancourt. Il est également très impressionné par le système qui est imaginé par Frederick Winslow Taylor, mais l’application du taylorisme n'est pas accepté par les ouvriers de Renault et une grève de plus d'un mois et demi éclate en février 1913. 

C'est dans ce climat de troubles qu’est née la 12CV DG. Sa mécanique a encore pris de l’embonpoint par rapport à la précédente génération de 12CV. La course du moteur 4 cylindres demeure figée à 80 mm mais l’alésage passe à 130 mm, ce qui fait passer la cylindré à 2 610 cm³. Les puissances réels ne sont pas divulguées à l'époque mais on sait que la Renault 12CV atteint désormais les 65 km/h au lieu des 60 Km/h précédemment.

Des améliorations sont apportées à la transmission: l'arbre reliant l’embrayage et la boite de vitesse qui comporte désormais 4 vitesse contre 3 précédemment est désormais enfermée dans un carter afin de la protéger de la poussière.

A cette époque, les innovations se précisent. La 12CV bénéficie d'un système d'éclairage très évolué tandis que des roues démontables (brevet Renault) sont en option.

La 12 CV est disponible sous deux formes: un châssis standard, avec l'empattement fixé à 3,06 m et un châssis plus long, mais aussi surbaissé sur 3,30 m d’empattement. Sur cette plate-forme, les longerons seront sont légèrement cintrés juste devant l’axe des roues arrières.

Cela permet d'abaisser le seuil des portes et d'optimiser ainsi l'accessibilité, notamment dans le cas des carrosseries fermées telle que les coupés ou les landaulets.

En 1921, Renault, comme toute la France d'ailleurs, finit la reconversion de son industrie militaire, ce qui impacte fortement les ventes. Renault produit alors 5 883 voitures contre 10 700 en 1920. Cela n’empêche pas le constructeur de continuer d'améliorer ses modèles, avec le Type JM, qui adopte un moteur plus léger et plus puissant, tandis qu'une nouvelle suspension arrière équipe le châssis.

Propriété de la famille d'André Beaufort, concessionnaire Renault à Grenoble, la 12CV ci-dessus est l’œuvre du carrossier Kellner, une maison spécialisée dans les attelages fondée en 1860. Ce coupé-limousine a été établi sur un châssis surbaissé et cintré et importé aux Etats-Unis par Renault Américan Selling-Branch.

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