Renault va corriger un problème d'onduleur sur la R5 E-Tech
Les rappels et opérations techniques se multiplient en ce début d’année dans l’automobile. Après le rappel massif de Citroën et Volkswagen suite à l’affaire des airbags Takata, ou encore l’affaire des moteurs PureTech de Stellantis, Renault lance à son tour une opération, qui n’a cependant rien à voir, que ce soit en termes d’ampleur ou de risques avec celles de ses concurrents.
Des R5 immobilisées à cause de l’onduleur
Nous en avions déjà parlé, la nouvelle R5, qui vient d’être fraîchement élue voiture de l’année et qui a obtenu différents trophées et distinctions, notamment par l’Argus et l’Automobile Magazine, doit faire face à quelques problèmes de jeunesse, tout comme sa concurrente, la Citroën C3. En effet, dans certains cas, la voiture refuse de démarrer. Seule solution identifiée jusque-là, laisser la voiture entrer dans un sommeil “profond”, c'est-à-dire la laisser inactive pendant près de 30 minutes avant de repartir. Une solution qui n’est bien sûr pas pérenne, mais qui évite de se retrouver à pied.
En cause, un bug logiciel du côté d’un calculateur de l’onduleur qui s’avère trop sensible, et se met trop facilement en “sécurité”. En effet, l’onduleur est l’un des éléments critiques de la chaîne de traction d’une voiture électrique puisqu’il va gérer l’électricité lors de la recharge de la batterie (et notamment, le cas échéant, la conversion AC/DC), mais il va aussi avoir en charge de fournir et de convertir dans l’autre sens, l’énergie apportée au moteur. En clair, sans lui, la voiture ne peut fonctionner, c'est pourquoi de nombreux dispositifs sont mis en place pour le surveiller. Et parfois, ceux-ci s'avèrent trop tatillons.
L'onduleur de la Renault 5 pose parfois problème
Un certain nombre de clients a ainsi eu la désagréable découverte de ne pas pouvoir passer en mode ‘Drive’ ou de recevoir le message quelque peu erroné “Panne moteur électrique” au tableau de bord. Un message qui n’est pas sans rappeler de mauvais souvenirs aux premiers clients de la Fluence ZE équipée du moteur Continental Q90.
Au total, ce sont 15 722 modèles produits depuis septembre 2024 et jusqu’au 23 décembre qui seraient concernés en France, c'est-à-dire la totalité des modèles déjà immatriculés puisque la R5 comptait 9 973 immatriculations au 31 décembre 2024 et 2 813 nouvelles unités au 1er février.
Hormis la R5, l’Alpine A290 qui fait appel à la même technologie, est aussi touchée. Dans son cas, beaucoup moins de clients sont concernés puisque l’on dénombrait seulement 230 unités immatriculées à l’issue du mois de janvier. Il semble même probable qu’aucun client d’Alpine n’ait été concerné, même si le risque existe tout de même.
Les clients prévenus sur l’application et par courrier
Bien que la R5 soit capable de se mettre à jour à distance via l’OTA, l’opération nécessite de repasser par le garage ou concession. Les clients sont actuellement prévenus via l’application my Renault comme un internaute nous l’a signalé, ainsi que par un courrier.
L’intervention (également appelée Opération Technique Spéciale chez Renault) classée “bleue” porte le code 0EN5 et dure environ 30 minutes. Elle est bien sûr totalement prise en charge par le constructeur.
Ne s’agissant pas d’un rappel au sens de la loi puisqu’il n’y a pas de risque pour la sécurité ou la réglementation, mais d’une opération interne au constructeur, aucune information n’est présente sur le site officiel du gouvernement rappel.conso.gouv.fr.