Renault met un terme à la Twingo
À contre-coeur semble-t-il, Luca de Meo et Renault annonce la fin de la saga Twingo. La firme au losange se retire donc du segment des petites citadines en raison d’une incapacité à créer seul de tel modèle. Le segment A, des petites citadines, souffre lui aussi depuis maintenant quelques années et la crise sanitaire n’aura pas arrangé les ventes de ces modèles en 2020. Avec une part des ventes de 7 %, le marché des petites citadines a fait son temps. Aujourd’hui, seul Fiat et Volkswagen continuent de développer leurs modèles et Luca de Meo n’y est pas pour rien. L’actuel homme fort du Groupe Renault est à l’origine de la renaissance de la Fiat 500 qui a fait un carton pour son retour.
Une histoire de chiffre et de partenariat
Si Renault ne souhaite pas renouveler sa Twingo, c’est surtout que la marque française ne peut pas vraiment se le permettre. En réalité, la fin du partenariat avec Daimler-Benz en fin d’année dernière est le précurseur de cette fin de carrière pour la petite citadine. En effet, en « échange » de moteurs Renault pour les modèles Classe A notamment, le constructeur allemand participait en grande partie à la construction des Twingo à l’usine Renault de Novo Mesto, en Slovénie. Grâce à ce partenariat, la marque française pouvait réduire ses coûts. Après le terme de ce partenariat, Luca de Meo le sait et ne le cache pas : « On n’est pas capable de faire tout seul un tel modèle ».
Autre raison, la rentabilité du modèle. Aujourd’hui, la troisième génération de la Renault Twingo est disponible en version essence et un tel modèle est difficile à rentabiliser. « Ça devient très difficile de rentabiliser un modèle à essence de 3,60 mètres de long », a déclaré le PDG du Groupe Renault. Un mal pour un bien peut-être pour le constructeur français puisque avec les normes européennes environnementales, même les petites citadines thermiques comme la Twingo vont devoir se retirer de la partie.
La R5 pour prendre la place ?
On se posait récemment la question de la place qu’allait prendre la future Renault 5. Et si elle était promise à celle de la Twingo ? Niveau gabarit, les deux modèles sont presque similaires. Dévoilée lors de la présentation du plan Renaulution le 14 janvier dernier, le modèle de série de la future R5 devrait avoir un tarif de départ inférieur à 20 000 euros. Si l’on compare, une Twingo Electric se vend à partir de 21 350 euros. La réponse pourrait donc se trouver ici même si là aussi, ce n’est qu’une hypothèse. Rien n’a été confirmé à ce sujet et la future R5 ne devrait pas arriver avant 2023, au minimum.
Sortie en 2014, la troisième génération de la Twingo a connu deux phases dans sa vie et s’est vue attribuer une version électrique en 2020. En même temps que l'arrivée de l'électrique, la gamme essence s'est réduite. Cela a commencé par la GT qui est sortie du catalogue après le restyling, puis fin 2020 ce sont les SCe 75 et TCe 95 qui sont passés à la trappe, ne laissant que le SCe 65 et la version électrique au catalogue.
La citadine électrique a donc encore un peu de temps devant elle avant de rendre l’âme. Pour le moment, elle est encore la citadine électrique la moins chère du marché. En mars prochain, elle sera détrônée par sa cousine de chez Dacia, la Spring, qui pourrait avoir un tarif inférieur à 10 000 euros.
Pour ce qui est de la R5, l’heure est toujours aux spéculations pour tenter d’en savoir un peu plus sur la place que prendra ce modèle mythique de la marque au losange.
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