Alpine va développer sa propre plateforme électrique
L’annonce a été faite il y a quelques semaines : la fin du partenariat entre Lotus et Alpine. Une collaboration de longue date sur le développement d’une plateforme consacrée aux véhicules électriques a ainsi pris fin. Une nouvelle qui a choqué et bouleversé le monde automobile, plus particulière en France. Des rumeurs indiquaient à l’époque que la filiale de Renault pourrait mettre ses projets en suspend pour développer une voiture électrique performante. La marque dieppoise a finalement décidé d’imaginer sa propre architecture.
C’est lors de la présentation du nouveau SUV coupé vedette de la marque au losange ce week-end, le Rafale, que le PDG de Renault, Luce de Meo, a confirmé qu’Alpine travaillait sur ce genre d’idée. « Nous avons eu une longue discussion et nous avons finalement décidé de concevoir notre propre plateforme », a déclaré le dirigeant à nos confrères anglais d’Autocar. La firme française devrait normalement donner plus de détails d’ici une semaine, le 26 juin lors d’une réunion avec les actionnaires de Renault.
Luca de Meo a déjà annoncé que certains des futurs modèles d’Alpine utiliseront cette nouvelle architecture. Une déclaration qui a beaucoup de sens quand on sait le montant des dépenses injecté dans le projet et le tout sans pouvoir les partager avec un ou plusieurs autres constructeurs. Alpine avait l’idée de lancer sa nouvelle voiture électrique, la première de l’histoire de la marque, en 2026. On ne sait pas encore si la nouvelle stratégie dru constructeur français entrainera des retards dans le calendrier qu’Alpine a prévu.
Peut-être que cette plateforme s'appuiera dans le futur sur les technologies développées par la filiale électrique de Renault : Ampère. Celle-ci va d'ailleurs être introduite en bourse au printemps 2024.
Alpine et Lotus se sont séparés en bon therme
Alpine et Lotus avaient annoncé leur association en 2021. C’était avant que le constructeur britannique désormais propriété de Geely (en partenariat avec Renault pour Horse), décide de mettre fin au projet. Une coopération reste encore possible. Reste maintenant à savoir si elle peut-être faite sur ce projet précis, ce qui semble quand même peu probable, ou sur de futurs idées du constructeur dieppois.
« Il n'y a pas eu de friction parce que tout le monde sentait que c'était la meilleure chose », a précisé de Luca de Meo à Autocar. « Cela ne signifie pas que nous n'aurons pas d'occasions de travailler à nouveau ensemble ». Cela semble être une bonne nouvelle, même si le patron de Renault n’invite pas clairement publiquement Lotus à faire un nouveau partenariat. La situation actuelle pourrait laisser penser que l’entreprise britannique serait capable, en cas de nouvel accord, de répéter la même opération.
De son côté, Alpine essaie de se transformer en marque 100 % électrique avant la fin de la décennie. Cinq nouveaux modèles sont prévus pour les cinq prochaines années. La première sera l’Alpine A290, la version sportive de la Renault 5. Elle est souvent aperçue sur les routes ouvertes ces derniers temps. Le concept car du modèle a d’ailleurs déjà été dévoilé. Le calendrier Alpine est donc bien chargé pour les prochaines années. La filiale sportive de Renault va passer de un véhicule à son catalogue à cinq d’ici quelques années. Les objectifs financiers suivent la même tendance.