Captur restylé 2017
Pour autant, la première mouture avait su se montrer attachante lors de notre précédent essai avec ses possibilités de personnalisations et son côté ludique, et ce malgré quelques défauts de jeunesse liés à la qualité perçue de certains matériaux. Cette phase 2 saura-t-elle corriger le tir tout en conservant ses qualités ? C’est ce que nous sommes partis découvrir.
Une réussite commerciale
Numéro 1 des ventes de SUV urbains depuis sa commercialisation sur un marché qui a doublé depuis 2013, la mise à niveau de mi-parcours du Captur est un enjeux de taille pour le constructeur au losange.
S'il avait su évoluer au fil des années avec de nouvelles motorisations, de nouvelles teintes et aussi quelques améliorations sur la qualité perçue afin de rester au niveau, la concurrence toujours plus féroce des autres marques, et notamment Peugeot, ainsi que l’évolution dans l’identité visuelle de la gamme Renault rendaient ce restylage nécessaire.
Un lifting subtil, mais efficace.
Tout comme pour la Clio 4 lancée quelques mois avant, le restylage du Captur ne marque pas de rupture avec la phase précédente et pour cause : une des principales raisons de l’achat de ce petit SUV est justement son design. Renault a donc logiquement pris le parti de se plier à l’adage préconisant de ne pas changer une recette qui marche. Par conséquent l’évolution se fait en douceur et se concentre essentiellement sur les optiques. Les feux avant intègrent la technologie LED, et les feux de jour adoptent la signature lumineuse de la marque en forme de « C » dénommée « C Shape ». Ceci est également valable pour les feux arrière, qui deviennent visibles de jour comme de nuit.
La calandre a aussi été légèrement retravaillée avec un jonc chromé en partie supérieure pour marquer un peu plus la filiation avec le Kadjar et de nouveaux inserts gris ou « skis » viennent se loger dans les boucliers avant et arrière afin de souligner un peu plus son côté baroudeur.
La famille au complet: Captur, Kadjar, et nouveau Koleos
De nouvelles teintes de carrosserie plus travaillées font leur apparition et apportent à cette phase 2 un côté plus sophistiqué. La possibilité d’avoir une couleur de toit différente est naturellement toujours de mise tant elle est plébiscitée par la clientèle. La teinte orange Arizona, du plus bel effet associée à une carrosserie noire, cède cependant sa place à un gris platine peut être plus (trop) passe-partout. Dommage..
Les kits de carrosserie lancés sur la première version sont toujours de mise même si la liste des éléments s'est fortement réduite. Il est possible de personnaliser les joncs sur les protections de porte, et les cabochons de roues avec cinq coloris disponibles. Mais exit donc la plaque de coffre ou les contours des antibrouillards avant. Les possibilités de personnalisation sont donc moins nombreuses, mais dans les faits, tout cela restait du gadget plutôt onéreux et la clientèle a tendance à rester très sage et consensuelle lors de l’achat. La mode de la personnalisation est déjà passée... Comme pour la Clio 4, cela ne devrait donc poser aucun problème.
Enfin, un toit vitré est disponible en option sur les finitions supérieures. S’il participe à illuminer l’habitacle, il se contente de se limiter aux places avant et n’est pas non plus ouvrant. Ces éléments peuvent s’avérer frustrants, mais cette option a le mérite de ne générer aucun bruit aérodynamique et le toit peut être entièrement occulté en cas de fortes chaleurs. Ce n’est pas négligeable et représente de toute façon un vrai plus par rapport à la précédente génération.
Le style évolue donc en douceur, voire en subtilité, et différencier les deux versions du Captur s’apparente presque à un jeu des 7 erreurs. Surtout sur la partie arrière qui aurait pu être un peu plus différenciante de l’ancienne génération. Ceci dit le style de départ étant très réussi, et n’ayant pas forcément souffert des années, il n’était pas nécessaire d’aller beaucoup plus loin. Le tout reste cohérent et procure au nouveau Captur un aspect plus actuel et abouti.
Une qualité intérieure en net progrès.
Le design intérieur évolue lui aussi à coup de doses homéopathiques. Là aussi donc, pas de refonte totale de l’habitacle mais une remise à niveau plutôt bienvenue. La casquette du tableau de bord et les panneaux de portières sont redessinés pour une meilleure intégration, et des inserts de chromes viennent faire leurs apparitions. La personnalisation est elle aussi toujours de mise, et contrairement à l’extérieur, la liste des possibilités n’a pas trop diminué par rapport à la phase 1.
Au final c’est plus au niveau de la qualité des matériaux utilisés que le changement est radical. En effet, la plupart des plastiques deviennent moussés et reviennent au niveau des Clio III, référence en la matière lors de la sortie du Captur. Si ce point n’a visiblement pas pesé ses ventes, il est vrai que la baisse sensible de qualité perçu par rapport à la précédente génération de la gamme Renault avait été massivement remontée par la presse et les clients venus pour ce véhicule, même si Renault s'en défendait. Personnellement j’avais été très déçu, et je ne comprenais pas comment le constructeur pouvait envisager de faire un tel pas en arrière.
Fort heureusement nous avons été écoutés, et le tir a été rectifié. Quelques plastiques durs demeurent notamment en partie basse des contreforts de portières ou du tableau bord et quelques ajustements laissent encore un peu à désirer, mais dans l’ensemble, cette phase 2 fait un vrai bond en avant qu’il est important de souligner. La plupart des parties brillantes et sensibles à la rayure ont laissé leur place à des variantes plus connues, mais aussi beaucoup plus robustes et qualitatives et les panneaux de portières ne sonnent plus creux. Enfin !
Nous retrouvons donc ici le niveau de qualité nécessaire aux ambitions de Renault sur ce marché. Dommage seulement qu’il ait fallut attendre trois années pour retrouver ce qui se faisait précédemment...
Plus de connectivité, et une mise à niveau des équipements
Bien dans l'air du temps, ce nouveau Renault Captur joue définitivement la carte de la connectivité et du multimédia. Dès les premiers niveaux de finition, il est équipé du système R&Go plaçant votre smartphone au centre du système audio de la voiture. Vous pourrez donc très facilement téléphoner, mais aussi naviguer et écouter des contenus multimédias via votre téléphone.
En finition intermédiaire, le système Médianav évolue lui aussi pour vous fournir ces précédentes fonctionnalités sans devoir passer via le téléphone et en vous apportant en plus l’affichage de la caméra de recul, et l’application Driving Eco 2 vous permettant d’optimiser votre consommation.
Sur les niveaux haut de gamme, l'écran tactile R-Link Evolution propose (enfin) -en plus des fonctionnalités précédement citées- une compatibilité avec la fonctionnalité Android Auto. Vous pouvez ainsi enfin lancer et utiliser les applications compatibles de votre smartphone Android à travers l’écran de R-Link Evolution.
Le son est bien restitué grâce à l’équipement audio Bose composé de six haut-parleurs et d’un caisson de basse dans le coffre proposé en option. Ce système faisant son apparition sur le Renault Captur est de série sur la finition Initiale Paris. Sans être bluffante outre mesure, la qualité est bonne dans l’ensemble et permet d’écouter son contenu multimédia dans de très bonnes conditions.
Au-delà de la connectivité, d’autres équipements font leurs apparitions tels que le détecteur d’angle mort au niveau des rétroviseurs, l’adoption de radars à l’avant, ou l’introduction du Easy Park Assist permettant de prendre un stationnement sans se soucier du volant. Là encore, rien de révolutionnaire, mais une mise à niveau nécessaire pour rattraper la concurrence plus agressive sur le sujet.
Sur la route, le confort reste de mise.
A sa sortie, Captur apportait un meilleur confort et une position de conduire surélevée par rapport à la Clio. Cette mise à niveau ne change absolument rien à la donne. La voiture s’est montrée très équilibrée et le réglage de châssis invitait à une conduite confortable. Sans dire qu’il manque de précision, la souplesse de l’amortissement ne suggère pas forcément d’aller chercher les limites, d’autant plus qu’elle induit un comportement plutôt sous-vireur. Le confort est clairement privilégié tout en conservant un bon niveau de tenue de route.
Sur le plan de la motorisation là encore, rien de bien nouveau. Le dCi 110ch apparu en cours de commercialisation est à mon sens le meilleur choix possible. Associé à une boite manuelle à 6 rapports, il procure au petit SUV une grande souplesse de fonctionnement et de très bonnes reprises avec un niveau sonore très faible et une absence quasi-totale de vibration. Ces dernières ne se font sentir que lorsque le moteur est à pleine charge. De plus il se montre très peu gourmand en affichant une consommation officielle de 3,7L/100km et 98g de CO2 (5,5l mesuré sur notre essai durant lequel il n’a pas forcément été ménagé).
Nous avons pu essayer aussi le TCe 120 en boite manuelle. Si celui-ci se montre très agréable, souple et silencieux en ville, le tableau à tendance à se noircir dès que le rythme s’accélère. En effet, les reprises manquent cruellement de vigueur et sont clairement décevantes aux vues de la puissance affichée. Autre revers de la médaille, à force de devoir pousser le moteur dans ses derniers retranchements, la consommation mesurée sur l’essai s’est établie à plus 8l/100km, bien loin des 5,5L/100km (125g de CO2) annoncés. Cette motorisation n’est pas un mauvais choix dans la mesure où vous roulez essentiellement en milieu urbain et/ou si vous avez le pied léger. Si ce n’est pas le cas, préférez-lui la version dCi 110 bien plus consistante et tout aussi agréable. A noter qu'un nouveau moteur 1.3 TCe de 130 et 150ch. sera proposé fin 2018.
La griffe Initiale Paris enfin proposée
Je vous ai gardé la vraie nouveauté pour la fin. Et cette nouveauté est l’arrivée sur Captur de la finition Initiale Paris. En effet, non seulement Renault a pris le parti d’améliorer la qualité générale de son SUV, mais en plus il l’a fait monter en gamme, poussé par le Peugeot 2008.
Avec la finition Initiale Paris, ce nouveau Captur propose enfin une véritable approche premium. Il se distingue à l'extérieur d’une teinte spécifique Noir Améthyste, de jantes Initiale spécifiques de 17’, d’une calandre pailletée du plus bel effet et de skis de pare-chocs plus élégants.
Ces spécificités ne se limitent heureusement pas qu’à l'habillage. L’habitacle propose quant à lui des sièges chauffants en cuir nappa de très belle facture, un volant en cuir Nappa pleine fleur avec un rembourrage plus épais, une planche de bord (en cuir) surpiquée et moussée elle aussi, et d'un pédalier et de seuils de porte en aluminium.
Il s’agit là d’un vrai bond en avant par rapport à la précédente version, et même par rapport aux finitions inférieures. Proposée à partir de 25 400€, il y a fort à parier que cette finition exclusive saura trouver son public, même le tarif affiché a de quoi pousser la réflexion.
Sans révolutionner le genre ou se réinventer, Renault a su faire évoluer son Captur en gardant les recettes de son succès et en corrigeant les erreurs de jeunesse de la première version. Cette voiture reste donc aussi attachante et polyvalente que lors de sa sortie, même si elle donne plus un sentiment de sérieux que de folie.
Les versions qui nous étaient présentées à l’essai mettaient en tout cas moins l’accent sur le côté ludique et fun que les premières versions d’il y a trois ans. Toutefois rassurez-vous, la personnalisation -même moins poussée- inaugurée sur la première version reste toujours présente et vous permettra d’avoir un modèle flamboyant et à votre image si tel est votre souhait.
Le Captur reste donc un très bon choix dans sa catégorie, en offrant sérieux, polyvalence et modularité là où la concurrence est parfois plus exclusive dans certains domaines. D’autant plus qu’avec un prix allant de 17 100€ pour la version Life à 25 400€ pour la version Initiale Paris, il se situe dans la bonne moyenne de la catégorie. Gageons donc que cette version restylée restera sur la même lancée que sa devancière et maintiendra le Captur en tête des ventes.
- Largeur 1,778 m
- Longueur 4,122 m
- Hauteur 1,551 m
- Poids 1 200 Kg
- Présentation Mars 2017
- Salon de Présentation Geneve
- Commercial. Mai 2017
- Prix min. indicatif 17 100 €
- Prix max. indicatif 25 400 €
- Type 4cylindres, 8 soupapes
- Cylindrée éxacte 1461 cm3
- Puissance85ch.
- Couple 200 Nm à 1750 tr/min
- Injection Directe - Common Rail
- Type 4cylindres, 16 soupapes
- Cylindrée éxacte 1461 cm3
- Puissance110ch.
- Couple 240 Nm à 1750 tr/min
- Injection Directe - Common Rail
- Type 3cylindres, 12 soupapes
- Cylindrée éxacte 899 cm3
- Puissance90ch.
- Couple 135 Nm à 2500 tr/min
- Injection Multiploint
- Type 4cylindres, 16 soupapes
- Cylindrée éxacte 1198 cm3
- Puissance120ch.
- Couple 190 Nm à 1750 tr/min
- Injection Directe
Certaines données (couple, régime maxi, puissance, à +/- 5ch) peuvent varier selon la boîte de vitesse, et version du moteur.