Mégane 4 GT: essai routier
Après une longue présentation de notre Mégane 4 GT, il est temps d'amener la belle sur le bitume...
La route : son terrain de jeu
La prise en main confirme de la Mégane conforme que les arguments avancés par Renault ne sont pas seulement des arguments marketings. La direction à assistance hydraulique est un vrai bonheur. Elle s’est révélée extrêmement précise, directe, et remonte vraiment bien les informations de la route. Un plaisir devenu rare de nos jours.
Côté suspensions, les éléments d’origine ont été revisité pour une efficacité accrue : ressorts, suspensions et barres anti-dévers sont différents de la version d’origine. Le résultat est sans appel, la Mégane GT montre un comportement routier exceptionnel et rassurant. Impossible de la prendre en défaut et ce d’autant plus que le chassis « 4Control » est aussi au rendez-vous. Une première dans la catégorie.
Son fonctionnement est identique à celui de la Talisman et de l’Espace V : en dessous de 80km/h (50 en mode confort et 60 en mode neutre) les roues arrières actionnées par un moteur électrique tournent à l’inverse des roues avant pour une meilleure agilité. Au delà de ces vitesses, les roues arrière pivotent dans le même sens que les roues avant pour compenser la dérive naturelle du train arrière.
Le comportement routier qui en résulte est vraiment exceptionnel. Les lacets sont enchaînés avec une facilité et une agilité déconcertante, les courbes sont franchies avec une stabilité impériale. Nous avons vraiment la sensation de conduire une voiture différente de la version Intens tant l’apport du 4Control se fait sentir avec bonheur, et en toute transparence dans la conduite.
Se pose légitimement la question des limites d’un tel châssis. Personnellement, il a été impossible de les atteindre tant le potentiel est grand. Et ce ne fut pas faute d’avoir essayé ! Elle aura visiblement tendance à un certain sous-virage en dernière limite, mais autant dire qu’il faudra cravacher pour s’en rendre compte.
Motorisation : 205 chevaux de bonheur
Vous l’aurez compris dans les lignes précédentes, ne pas doter ce châssis d’un moteur digne de ce nom serait un sacrilège. Il semble que les équipes de Renault Sport aient été du même avis que vous et ce, malgré qu’ils aient dotés la Mégane d’un modeste 1600cm2 en lieu et place du 2 litres qui allait jusqu'à 220 ch. sur la précédente GT.
Ce 1.6 est dérivé du TCe 200 de la Talisman et de l’Espace 5 et développe 205ch. grâce à son turbo et son injection directe. Ce dernier a été retravaillé pour plus de sportivité. La puissance n’est augmentée que de 5ch, mais à l’usage nous avons bien affaire à un nouveau moteur. Le couple est disponible dès 1 700 tr/min, mais c’est au delà de 4 500 tr/min que la puissance s’exprime totalement.
Les accélérations sont franches à tous les régimes, et carrément explosives dans la seconde moitié du compte-tours. La sonorité est plutôt envoûtante et la boite EDC à sept rapports permet de toujours nous situer dans le bon régime moteur. Les changements de vitesses sont rapides et précis et on s’amuse à jouer avec les palettes régulièrement, voire trop régulièrement. Difficile de respecter les limitations de vitesses tant la voiture s’est montrée joueuse et facile à mener. Un vrai régal, d’autant plus que le confort reste de très bon niveau, et la motricité jamais prise en défaut.
A noter que la GT éxiste également avec le bloc Diesel dCi 165.
Heureusement, les ingénieurs de Renault sport ont augmenté de 20% la taille des disques de freins pour les porter à 320mm à l’avant et 290 à l’arrière (au lieu de 280 et 260mm sur les versions inférieures) pour ralentir vigoureusement l’allure. Là encore, le freinage s’est montré efficace et endurant, sans jamais manquer de mordant. Très consistant dès l’attaque, il est facile à doser et on sent vraiment la puissance des étriers sous la pédale. On en redemande !
Seul bémol, la consommation théorique de 6l/100 (134g CO2/Km) s’avère être très optimiste car nous avons plutôt constaté un bon 10l/100 en usage sportif. Heureusement, Renault à passé le réservoir de 47 à 50 litres pour compenser. Ceci dit, il faut avouer que le TCe n’affiche pas une consommation gargantuesque aux vues des performances. De plus le down-sizing vous permettra de revenir à des consommations plus raisonnables en gardant un pied léger. Mais y arriverez-vous ?
GT sous le charme...
Certes, cette Mégane GT dont vous pouvez revoir la présentation ici n’est pas aussi explosive que sa devancière en version RS, mais à aucun moment elle nous a semblé manquer de quoi que ce soit. Utilisable au quotidien, agréable en toutes circonstances, cette version bien que plus aboutie que la précédent Mégane GT. Si vous pouvez échanger vos cadeaux de Noël ou si votre anniversaire est à venir, voici une sérieuse piste de cadeau à vous faire car à 31 900€, vous ne le regretterez pas.