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Wind 1.6 133ch

Suite à un essai du Wind effectué près de Nice cet été, nous avions cette fois rendez-vous pour une journée de test allant du cœur de Paris, jusque dans sa campagne environnante, en Seine et Marne, où nous attendait d'autres véhicules Renault Sport.
Par le 20/09/2010

Avant toute chose, petite mise au point dès le départ: on ne dit pas la Wind, mais LE Wind dixit Renault Sport.

Après avoir récupéré LE Wind chez Renault Paris (Rive Gauche), nous voici partis pour tester la Wind sur circuit destination la Ferté Gaucher, et non sur route ouverte comme lors du dernier essai. Ce parcours mêlant à la fois ville, autoroute, et routes départementales avait l'avantage d'être mixte, ce qui nous a permis de pouvoir tester dans toutes les conditions le petit roadster.

Très proche techniquement de la Twingo, les réactions du Wind sont proches de la Twingo RS, avec une très bonne tenue de route, un bon freinage, le tout dans un confort qui reste acceptable pour ce style de véhicule.


Forcément, le châssis plutôt « sec » n'offre pas le confort d'une Mégane, mais par rapport aux prestations dynamiques et à la philosophie du véhicule, il s'avère convaincant.
Il faut dire aussi que les sièges qui équipent le Wind, sont d'une part très beau visuellement avec une excellente finition , mais offrent un excellent niveau de confort qui vient tempérer la raideur toute relative du châssis, tout en offrant une bonne tenue en virage.

Ces sièges dont on ne peut que rappeler et souligner leur qualité, sont même un peu en décalage avec le reste de l'habitacle, très proche là aussi de la Twingo, malgré quelques petites personnalisations, comme les compteurs inspirés des motos de courses.
Si la finition est correcte, les matériaux utilisés, majoritairement des plastiques durs, sont plutôt de niveau « access ». Pour 17 500 euros, l'inverse aurait été étonnant.

Petit bémol également concernant le nombre de rangement qui est plutôt réduit. Et inutile de penser mettre sa veste, un sac, ou quelconque affaire sur la banquette arrière, puisqu'il n'y en a pas, le Wind étant une stricte deux places. Dans ce cas, il vaut mieux penser à mettre tous les objets encombrants dans le grand et logeable coffre (270L).

Une fois parti, la prise en main générale se fait sans soucis. On est tout de suite à l'aise, malgré un certains confinement du fait d'une ceinture de caisse haute, de l’inclinaison du volant et l'assise plutôt basse. Ainsi positionné, on se sent tout de suite dans une petite sportive, mais quelque peu à l'étroit même si rapidement, on s'y habitue.

En ville, son petit gabarit lui permet d'avoir une excellente maniabilité, mais la visibilité n'est clairement pas son point fort. Autant les montants de pare-brise restent assez fins permettant ainsi une bonne visibilité sur les côtés malgré une surface vitrée réduite, autant la vision arrière n'est pas spécialement son point fort, du fait de la toute petite lunette arrière. Ainsi, on ne distingue ni le capot avant, ni l'arrière du véhicule.
S'il ne s'agit là que d'un problème d'adaptation, le seul vrai point noir concernant la visibilité, est l'impossibilité de vérifier les angles morts, du fait de la découpe des vitres latérales et de la carrosserie, ce qui peut se montrer fort gênant pour les changements de files sur autoroute, ou le périphérique.
Il faudra alors s'en remettre … aveuglément aux rétroviseurs. Autant celui de droite possède une surface légèrement convexe ce qui aide bien, autant pour le côté droit, ce n'est pas le cas.

Sur la route, impossible de passer inaperçu. Le Wind, encore très rare dans le paysage automobile français, attire les regards, que ce soit ceux des passants, mais également des autres automobilistes. Les encombrements parisiens l'ont bien prouvés. Le Wind est un véhicule à part, qui attire les regards, et pas seulement ceux des curieux.
Encore mieux, lors de notre essai un piéton obnubilé par le Wind, s'est laissé surprendre par un panneau traversant son chemin...
Ça faisait longtemps qu'une Renault n'avait pas ainsi fait détourner les regards !

Il faut dire aussi que le Wind a un style particulier, bien à lui. Que l'on aime, ou que l'on n'aime pas, elle ne ressemble à aucune autre voiture. Et généralement, les avis sont plutôt positifs.

Outre son style, c'est également, pour les plus avertis, son système de toit qui impressionne. En 12s seulement, le toit se lève, se retourne, et se range dans son logement, le tout en laissant un grand coffre disponible, fort appréciable. Très simple dans son fonctionnement, il présente cependant l'inconvénient de supprimer les places arrières.

Pour le conducteur, sa manipulation se fait très facilement. Serrage du frein à main ,une petit manette à tourner pour le déverrouiller, puis on abaisse une petite commande, et hop, le toit se repli. La logique aurait plutôt voulu que l'on lève la manette pour lever le toit, et que l'on ne soit pas obligé de rester appuyer dessus, mais bon...


Notre véhicule d'essai, un Wind Exception, était motorisé par le 1.6 de 133ch (160 Nm de couple à 4400 tr/min) présent sur la Twingo RS (K4M RS). Ce moteur a la sonorité plutôt rauque permet à ce petit roadster de proposer des performances plutôt flatteuses, avec de bonnes reprises. Et heureusement que la sonorité du moteur est intéressante, car sur autoroute, elle sait rappeler qu'elle est bien présente. Le 0-100 est abattu en 9,2s pour une consommation proche des 9,1 litres en milieu urbain, et 5,7 litres sur autoroute (données constructeurs). En réalité, la consommation est un peu plus élevé... Classique.

Il faut dire aussi que ce moteur est plutôt creux en dessous de 2 000 trs/min, avec un couple modeste de 160 Nm, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à le pousser au-delà de 4 000/4 500 trs/min pour sentir enfin la pêche et jouir de sa belle sonorité.
Evidemment, les consommations tout comme les tours, grimpent, avec une moyenne d'environ 9,0 L/100.

A l'issue des différents essais au volant de ce Wind, on peut sans aucun doute affirmer que Renault a frappé juste avec ce nouveau modèle, tout au moins au niveau du style. Pour le reste, le véhicule possède d'indéniables qualités dynamiques. Mais à la manière de Mazda avec sa MX5, son côté "deux places" pourra en rebuter plus d'un. Au moins, on a enfin droit à un véhicule exclusif qui ravira ceux qui aiment se démarquer.
 



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