Wind Tce 100 - 1.6 133ch
Indéniablement, la Wind est anti-conformiste. Son style déjà n'est pas commun et apporte un plus dans le paysage automobile actuel. Innovante dans ses lignes, tant extérieures qu'intérieures, la Wind est un petit roadster charmeur, plaisant à conduire avec un châssis dynamique, et utilisable tous les jours malgré ses deux uniques places.
Malgré une certaine appréhension suite aux premières photos sur lesquelles j'avais l'impression que l'arrière était disproportionné à cause de la contrainte du coffre, j'ai été de manière générale agréablement surpris par le véhicule.
Le design extérieur est moderne avec une ceinture de caisse haute qui rappelle l'univers du coupé, tandis que ses deux uniques places et son double bossage dans le prolongement des sièges rappellent le monde du roadster.
Ainsi, la Wind provoque le regard des passants qui se retournent sur son passage. C'est dynamique, c'est neuf, c'est agréable à regarder et on en redemande !
Renault n'a pas hésité à réaliser un produit qui dérange. On aime ou on n'aime pas, mais la Wind ne laisse personne indifférent.
De jour comme de nuit, l'identité de la voiture est unique. Sous le soleil niçois, ses lignes tendues, ses feux et leurs décorations bleues sont autant de signes distinctifs que ses feux arrière en forme de boomrang à la signature visuelle unique la nuit.
Un habitacle plutôt sportif
Le poste de conduite a été travaillé pour lui conférer de la sportivité. La planche de bord originale mais déroutante au premier abord avec ses compteurs au fond de fut surmontée d'une casquette, est habillée par une belle imitation de fibre de carbone.
On retrouve bien sur des sièges baquets qui enveloppent bien, et quelques accessoires sports comme les lanières en guise d'ouverture de porte, les pédales en alu, et la panoplie classique de tels modèles.
Les matériaux utilisés sont plutôt intéressants, mais non sans fausse note, comme les portes en plastique mat, qui font un peu "cheap". Dommage. Mais le prix très contenu, explique qu'il faille faire des concessions. On n'est pas dans la gamme, en terme de finition comme de prix, d'une Mégane III CC !
Les différentes commandes tombent sous la main, même si la disposition de certains éléments comme l'accès aux feux de détresse, les réglages des rétros électriques, et des vitres est moins évidente.
Le haut du pare-brise se trouvant à 34cm cm de la tête, l'impression d'espace est bien là à comparer avec un coupé-cabriolé, dans lequel on ne dispose généralement que de 18 à 28cm.
Comme sur tout cabriolet, où les montants du pare-brise sont renforcés, on a droit à des angles morts un peu plus importants (on s'y fait vite), mais aucune déformation aux limites de celui-ci n'est à déplorer.
Attention cependant à sa hauteur et surtout à celle du toit, car malgré ma taille moyenne (1,78m), je me suis cogné en sortant de la Wind (toit refermé).
La position de conduite orientée sport, est basse (51cm du sol), et le volant est positionné assez droit (21° par rapport à la verticale).
L'équipement est plutôt limité, mais est orienté utile et technologique. Ainsi, l'ESP/ASR est déconnectable, la climatisation peut être manuelle ou automatique, l'autoradio multimédia permet de brancher un lecteur mp3 USB, ou d'utiliser son téléphone en bluetooth.
Il n'est par contre pas possible de prendre l'option TomTom intégré comme dans le reste de la gamme, car la planche de bord ne permettait pas de l'intégrer. Ainsi, un GPS TomTom nomade est présent dans le catalogue des options.
Coupé-Cabriolet en 12 secondes
Quelque soit la position du toit, le coffre conserve sa capacité de chargement, grâce à l'utilisation d'un système pivotant avec un minimum de mécanique. La wind propose la même capacité de chargement qu'une clio III !
Dommage que lors de son ouverture et de sa fermeture, la mécanique de celui-ci dévoile ses petits secrets...
Un châssis sain et dynamique pour la Wind
Sur la route, avec un châssis repris des Clio II RS, et Twingo II RS, peu de (mauvaises) surprises étaient à attendre. Avec des suspensions forcément moins "dures" que sur ces sportives, j'ai pu noter un léger roulis, mais globalement, le châssis répond très bien aux sollicitations du volant, et l'ESP gomme parfaitement les erreurs de pilotage ce qui permet à la voiture de rester sur sa trajectoire.
A haute vitesse, un filtre coupe vent afin de pouvoir rouler décapoté sur autoroute est disponible. Positionné derrières les sièges, il se révèle plutôt efficace en limitant fortement les effets des bourrasques de vent.
Du côté des moteurs, le 1.2 TC de la Twingo et le 1.6 133ch de la version RS (zone rouge à 7 000 tr/min) sont tous deux couplés à une boîte manuelle à 5 rapport.
Dotés d'un caractère bien différent, ils se révèlent tout deux un peu "mous" à bas régime, mais joueurs en tirant dans les tours, comme tout moteur essence.
Le premier, doux et plutôt discret, assure des reprises très agréables, mais sa sonorité à haut régime n'est pas comparable au 1.6, du fait de sa faible cylindrée. Il faut dire aussi que ce n'est pas non plus ce qu'on lui demande.
Le 1.6 133ch est donc bien plus rageur, et le rupteur intervenant très haut dans les tours, permet de profiter pleinement de sa puissance sur les routes montagneuses, mais aussi de sa sonorité plutôt grisante. Même à bas régime, que ce soit avec le toit ouvert ou fermé, celle-ci vient flatter les oreilles, grâce aux ingénieurs de Renault Sport qui ont particulièrement travaillés sur ce point.
Disponible en France entre 17 500 et 20 000 €, la Wind est un excellent petit roadster, dynamique, plaisant, au look très personnel et au rapport qualité/prix/équipement fort intéressant. Il reste qu'avec ses deux places, sa clientèle est plutôt limitée, ce qui en fait un véhicule de (belle) niche.