Rafale E-Etech 300 Atelier Alpine

A ne pas louper

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Renault Rafale 2024: moteurs, prix, équipements, options, fiche technique

Ce moteur, le Rafale en a l'exclusivité pour le moment. Reprenant la chaîne de traction de la version hybride de 200 ch, la puissance supplémentaire est apportée par son moteur 3 cylindres 1.2 qui passe à 150 ch (+20 ch) et 230 Nm de couple grâce à l’utilisation d’un nouveau turbo. Mais surtout, c’est l’ajout d’un nouveau moteur électrique de 136 ch et 195 Nm positionné sur le train arrière qui transforme ainsi ce SUV en une transmission intégrale. Ce dernier vient d’ailleurs amputer un peu le coffre qui passe ainsi à 539 litres de chargement utile.

Alors, soyons clairs, on l’imagine bien mal aller crapahuter, ce n’est pas son rôle. En revanche, grâce à sa transmission intégrale, il va pouvoir, sur le papier, faire passer tout son couple et toute sa puissance ou alterner entre les roues avant et roues arrière selon la situation et selon la vitesse.

Pour alimenter les blocs électriques, ce Rafale fait appel à une batterie Lithium-ion de 22 kWh qui va venir se recharger en roulant ou lors de décélération bien sûr, mais aussi et notamment sur une prise de courant. Car oui, il s’agit d’un hybride rechargeable, un choix que Renault, comme bien d’autres, avait abandonné précédemment sur le Captur, faute de ventes à cause d’un prix trop élevé pour un véhicule du segment B. D'ailleurs, le Captur restylé ne propose plus qu'une solution hybride non rechargeable. Mais sur le segment D, l’impact financier de cette batterie est moindre et donc, plus acceptable.

Ce Rafale est un concentré de technologie. Car outre sa solution hybride composée d’un moteur essence, de deux moteurs électriques de puissance et d’un petit moteur électrique supplémentaire pour relancer le moteur thermique, il s’est également doté de quatre roues directrices pour plus d’agilité, ainsi que de suspensions pilotées sur cette finition Alpine.

Confort et comportement routier

Sur la route, ce Rafale sait soigner ses passagers. Contrairement à l’Austral qui peut se montrer sec sur les routes dégradées, ce Rafale agit tout en douceur malgré ses généreuses roues en 21’’, en grande partie grâce à ses suspensions pilotées qui vont anticiper les imperfections de la route. Cette dernière va agir en fonction de ce que la caméra disposée au niveau du pare-brise va détecter. Les suspensions vont ainsi anticiper l’état de la route, et cela se ressent clairement au niveau du confort, notamment en ville, où nous avons été étonnés par sa douceur lors du passage de ralentisseurs de type coussins berlinois, ou lors des nids de poule.

Malgré ce confort très appréciable, le Rafale se montre vraiment dynamique avec peu de prise de roulis dans les virages, même en mode confort. Et forcément, en mode Sport, c’est encore mieux.

En accélération, lors d’un kick-down, après un « court » (qui restera malgré tout toujours trop long, particulièrement en mode confort) délai, la cavalerie se met en branle. Ça pousse plutôt fort et de façon (trop) linéaire. Si certains pourront lui reprocher de ne pas sentir le coup de pied au cul comme dans une sportive, et de clairement manquer de caractère pour un modèle nommé « Alpine », d’autres, en revanche, salueront la douceur dans laquelle cela se fait. On se retrouve ainsi très vite à une vitesse inavouable pour finir frustré de ne pas pouvoir aller au-delà. Cerise sur le gâteau, les reprises sont bien là, que ce soit à basse vitesse pour s’insérer, ou même à « haute vitesse » où ce Rafale accepte sans rechigner de passer de 120 à 150 km/h, et ce, même quand la batterie est totalement déchargée. Dans les faits, elle n’est que très rarement complètement déchargée, mais si cela arrive, la puissance oscillera donc entre 150 ch dans les pires cas, sur circuit par exemple (mais qui va aller sur circuit avec un Rafale ?) et 300 ch.

Niveau performance, les chiffres sont honorables avec un 6,4 secondes affiché pour réaliser le 0 à 100 km/h, soit un score équivalent à la Mégane 3 RS, certes bien moins puissante, mais aussi bien moins lourde. Car le Rafale, avec sa batterie embarquée, pèse tout de même 1980 kg à vide ! Quant au 80 à 120 km/h réalisé en moins de 4 secondes, il est plus qu’appréciable sur autoroute.

L’impression de vitesse ne se fait clairement pas sentir, si ce n’est des bruits d’air, trop présents à notre goût pour un véhicule à ce prix. L’engin est pourtant bien insonorisé, le moteur ne se faisant quasiment pas entendre sauf à de rares occasions, ou quand il démarre pour recharger la batterie. Contrairement à l’Austral que nous avions essayé, on ne ressent pas ou presque pas de vibrations dans ce cas présent.

Notre parcours entre Paris et le Mans était principalement composé d’autoroute, car ce sera probablement l’usage le plus fréquent qui en sera fait. Dommage parce que ce Rafale se montre aussi très agile sur de petites routes grâce à ses roues arrière directrices qui permettent de réduire son rayon de braquage et ainsi, de se faufiler plus facilement. En outre, en ville, l’utilisation de la partie électrique est très agréable, comme toute voiture électrique ou réellement hybride.

En revanche, la gestion du freinage est plus déroutante. La pédale de frein va reculer ou avancer selon le niveau de régénération sélectionné via les palettes au volant. Si les deux/trois premiers niveaux sont bien dosés, en revanche, le dernier niveau s’avère plus pénible, provoquant une sensation d’accélération/décélération peu agréable pour les passagers. Mais avec un total de quatre niveaux, chacun trouvera son bonheur. Quant à ceux qui veulent optimiser au mieux, ils pourront même freiner à 80 % avec ces palettes qui jouent sur la régénération de la batterie.

À l’intérieur, le Rafale Atelier Alpine soigne ses passagers

Quand on pénètre dans l’habitacle, un client d’Austral ou d’Espace ne sera pas dépaysé puisque tout est identique. Seule la finition Alpine diffère, avec quelques attentions sympathiques comme les ceintures au liseré bleu, le pédalier en alu, ou encore quelques inserts et une sellerie spécifique.

C’est beau et propre. La finition est excellente, tout comme les matériaux, même si bien sûr, quelques plastiques durs sont présents sur des zones où les mains ne vont généralement pas, comme sur le haut du tableau de bord, derrière le pare-brise.

Pour autant, et c’est un reproche que l’on a déjà fait, l’esprit Alpine reste trop peu présent à notre goût.

Équipements et prix du Rafale E-Tech 300 Alpine

Sur le plan des équipements, difficile de faire mieux. Outre les équipements techniques liés au châssis (4Control, suspensions pilotées) et les nombreuses aides à la conduite obligatoires, ce Rafale fait le plein d’équipements.

Comme toujours, certains semblent discutables ou gadget, même s’ils sont désormais obligatoires à ce niveau de prix. On pense notamment aux sièges massant au hayon motorisé mains-libres trop lent, au Park Assist qui n’est, dans les faits, quasiment jamais utilisé, voire même à la conduite autonome qui plafonne au niveau 2. Par contre, comme toujours, l’OpenR Link avec Google fonctionne vraiment très bien, la reconnaissance vocale est très efficace, l’instrumentation avec la réplication de la carte très lisible, et l’affichage tête haute directement sur le pare-brise (en option) est vraiment très pratique à l’usage, tout comme le toit panoramique opacifiant.

Autonomie, recharge et consommations

Comme indiqué précédemment, notre parcours était surtout composé d’autoroute qui n’est pas le type de route préféré d’un hybride. Sur ce type de trajet, nous avons pu effectuer un peu plus de 70 km en mode 100 % électrique à une température de 18° en moyenne. Pas mal puisque le constructeur le donne pour 105 km en cycle mixte normalisé.

Une fois la batterie déchargée, nous n’avons pas fait de recharge. Idiot certes, mais cela permet de simuler un vrai trajet que l’on fait d’un bloc. Ce Rafale a pourtant affiché un appétit plutôt mesuré, avec un 6,4 litres au 100 km sur un peu plus de 420 km.

Grâce à son réservoir de 55 litres, ce Rafale peut ainsi parcourir plus de 850 km, et pourra même atteindre les 1 000 km en ayant le pied un peu plus léger.

Quant à la recharge, le Rafale dispose d’un chargeur compatible avec les WallBox de 7,4 kW (32A) ou les prises publiques de recharge. Le Rafale réclame ainsi 2h55 sur une telle prise, 5h35 sur une prise renforcée de type Green Up (3,7 kW et 16A) ou encore 9h sur une simple prise domestique.

Prix, malus et taxe au poids du Rafale E-Tech 4x4 300 ch. hybride Alpine 2025

Au sein de la gamme Renault, le Rafale est affiché au même tarif que l’Espace dont il partage beaucoup d’éléments : 45 500 €.

La version E-TECH 4x4 300 ch (incluant le 4Control) est quant à elle affichée à 54 500 €, une somme importante certes, mais c’est un prix qui paraît plutôt bien placé, car dans les faits, au sein des constructeurs généralistes, il n’a pas de véritables concurrents. Et forcément, du côté des premium, il va falloir compter 10 à 15 000 € de plus au minimum.

Quant à notre finition Alpine, qui dispose des suspensions pilotées, elle est disponible à 59 000 €.

Côté malus, il en est exempté contrairement à une simple Clio de base. Sauf que cette bonne nouvelle qui est le fruit de son hybridation rechargeable, est contrecarrée par le poids de sa batterie. De sorte, avec 1980 kg sur la balance, il est soumis, en France, à une taxe de 1 810 € cette année. Vous ne pensiez quand même pas que Bercy allait vous laisser tranquille ? Les taxes, c’est comme les rasoirs à plusieurs lames : quand on pense échapper à la première, les suivantes nous achèvent.

Ainsi, avec 2 000 € de plus à sortir, les clients risquent bien d’y réfléchir à deux fois. La France persiste et signe : on doit tuer le haut de gamme pour ne le laisser qu’aux allemands. Et qui ira pleurer ensuite ? Les mêmes qui décident de surtaxer l’automobile bien sûr.

Enfin, côté assurance, comptez un minimum de 550 € pour une assurance en tout risque, avec un bonus de 50% depuis plusieurs années. Mais à ce tarif, il faudra accepter d'avoir une couverture relativement limitée. Sachez qu'il existe tout de même de grosses différence de prix selon les régions.

Les chiffres clés de notre essai

• Kilomètres parcourus : 423 km
• Type de route : 70 % autoroute, 28 % route, 2 % ville
• Zone géographique : entre Paris et le Mans
• Température moyenne : 18°
• Recharge : une seule avant le début de l’essai
• Distance parcourue en mode 100 % électrique : 70 km
• Consommation totale : 6,4 l / 100 km

Fiche Technique Renault Rafale 300 PHEV Alpine

Moteur

• Moteur thermique : 3 cylindres, 1.2 Turbo, cycle Miller, 150 ch et 230 Nm de couple
• Moteur électrique principal : 50 kW / 70 ch et 205 Nm de couple
• Moteur électrique secondaire : positionné sur essieu arrière, 100 kW / 136 ch et 195 Nm de couple
• Moteur électrique secondaire HSG : 25 kW / 34 ch et 50 Nm de couple
• Puissance combinée : 300 ch

Batterie, autonomie & recharge

• Batterie : Lithium-ion, type NMC, 22 kWh, 400V
• Autonomie 100 % électrique annoncée : 105 km
• Autonomie 100 % électrique relevée (parcours autoroute) : 70 km
• Consommation selon cycle WLTP : 0,5 à 5,8 l / 100 km
• Consommation relevée lors de l’essai : 6,4 l / 100 km (parcours autoroute principalement)
• Rejets de CO2 : 15 g / km

Tarifs

• Prix de la version testée : 59 000 €
• Principales options : Système audio Harman Kardon (1 000 €), toit en verre panoramique opacifiant solarbay (1 500 €), affichage tête haute 9,3’’ (800 €).
• Malus écologique 2025 : 0 €
• Malus au poids 2025 : 1 810 €