Essai Mégane RS 300 EDC : la pistarde qui dévore le bitume
Poussée à 300 chevaux après son restylage il y a un peu plus d’un an, la Renault Mégane (qui fête cette année ses 25 ans) ici en version RS se veut encore plus sportive, plus démoniaque, en un mot : plus radicale ! Considérée comme une référence dans la catégorie des compactes sportives et plus largement dans le sport automobile, détentrice du record du Nürburgring et ce, depuis la Mégane II RS puis avec la version Trophy-R jusqu’à l’été dernier, difficile de croire que cette voiture d’exception va bientôt prendre sa retraite…
Avec des exigences environnementales toujours plus strictes et une politique d’électrification de ses modèles, la marque au losange a décidé de tourner une page importante de son histoire, celle de la saga R.S. Alors que la nouvelle génération de la Mégane, en 100 % électrique, a été présentée début septembre au salon de Munich, nous en avons profité pour vous faire découvrir une dernière fois, celle que l’on surnomme la dévoreuse de bitume. Voici l’essai de la « der des der », la Renault Mégane RS 300 EDC qui contrairement à la version RS TC4, est autorisée à rouler sur route.
Un léger restylage, un look de pur sportive
Début 2020, l’ensemble de la gamme Renault Mégane subit un léger restylage avec notamment l’arrivée de la technologie hybride E-Tech sur la version civilisée. Pour ne pas faire de jaloux, la marque au losange a décidé d’appliquer ce restylage à sa version R.S. Outre l’aspect esthétique, ce qui nous intéresse sur cette version est le gain de puissance et de couple. La compacte sportive atteint désormais la barre des 300 chevaux (contre 280 auparavant) et gagne 30 Nm de couple pour grimper à 420 Nm.
Mais avant d'évoquer la puissance, parlons du design de cette Mégane RS. Notre modèle d’essai adopte une teinte Orange Tonic qui, pour certains la rend trop voyante, et pour d’autres, lui donne ce côté unique, tape à l'oeil.
Déclinée uniquement en 5 portes, celle qui fait malheureusement partie du classement des véhicules les plus volés s’établit sur la base d’une Mégane GT. On retrouve évidemment de nombreux éléments qui montrent la sportivité du modèle, comme la lame F1 à l’avant, les feux à LED, repris de la Clio RS. À l’arrière, un vrai diffuseur qui permet à la voiture d’être plaquée au sol ainsi que sa canule d’échappement, toujours en position centrale. Enfin, avec ses ailes élargies de 60 mm devant, et 45 mm derrière, cette Mégane RS ne passe vraiment pas inaperçue.
Pour ce qui est de l’intérieur, là aussi l’ambiance est sportive tout en faisant référence à la berline classique. Tout comme pour le volant, la compacte sportive adopte de très beaux sièges baquet en Alcantara, offrant un excellent maintien. Côté technologie, on retrouve l’écran tactile de 9,3 pouces en position central, qui propose désormais un nouveau « RS monitor », permettant d’afficher de nombreux paramètres liés à la voiture en temps réel (accélération, freinage, angle, etc) ainsi qu’un compteur numérique de 10,2 pouces. Esthétiquement, cette version restylée de la Mégane RS ne change que très peu.
Un bloc moteur gonflé à 300 chevaux pour une Mégane RS (2020) survitaminée
C’est principalement ce que l’on attendait de ce restylage, un bloc poussé à bloc, pour ne pas faire de jeu de mots. Cette Mégane RS se voit attribuer 20 chevaux supplémentaires pour désormais atteindre les 300 chevaux, comme la version Trophy. Elle gagne aussi au niveau du couple avec maintenant 420 Nm disponible à 3200 tr/min.
Une bonne nouvelle pour la compacte sportive qui reçoit le même bloc moteur que l’Alpine A110, à savoir un quatre cylindre 1.8 turbo, mais qui pèse aussi plus de 300 kg (1 447 kg) de plus que la berlinette dieppoise. Même puissance que la version Trophy, cette Mégane RS de 300 ch se différencie par son châssis. Notre RS « classique » adopte un châssis Sport, tandis que la version Trophy dispose d’un châssis Cup. Renault a choisi des cadors pour équiper son modèle avec une ligne d’échappement Akrapovic qui délivre une pétarade frissonnante ainsi que des étriers de freins Brembo et disques, très performants.
Pour ce qui est de la boîte de vitesses EDC de 6 rapports, cette dernière est réactive, surtout quand on utilise les palettes au volant. En revanche, en conduite sportive et automatique, cette boîte à tendance à ne pas rétrograder au bon moment, notamment lors de freinages forts. Côté ergonomie, l’emplacement des palettes n’est pas très pratique. Trop courtes et placées trop bas en raison de l’emplacement de la commande radio, elles rendent la conduite sportive, notamment sur circuit, moins efficace. Un défaut très vite oublié dès les premiers tours de piste.
Un surnom de « dévoreuse de bitume » qui prend tout son sens
Sur la route, notre Mégane RS fait preuve d’une agilité exceptionnelle. Qu’elle soit sur routes sinueuses ou dégradées, la compacte sportive avale le bitume a des vitesses folles grâce aux butées hydrauliques dans les amortisseurs (retrouvez les différents systèmes de suspension et amortisseurs), son châssis et son système 4Control. À peine le train avant inscrit dans un virage que le reste de la voiture suit au doigt et à l'œil. Cette Mégane RS va exactement là où on lui indique d’aller.
Ultra efficace et très rassurante, elle le doit aussi grâce à ce système 4Control, 4 roues directrices. Recalibrées par rapport à la Mégane GT, ce système permet aux roues arrière de braquer dans le sens inverse des roues avant jusqu’à 60 km/h, et jusqu’à 100 km/h en mode race. Au-delà de cette vitesse, les roues arrière braquent dans le même sens que les roues avant. Dans le premier cas, cela offre une meilleure agilité à la voiture, notamment dans les virages lents et serrés, pour le second, cela permet à la voiture de gagner en stabilité dans les courbes rapides.
Alors sur circuit, la performance est évidemment au rendez-vous mais une légère amertume intervient aussi. En effet, difficile à croire mais cette Mégane RS est presque trop parfaite, si ce n’est une direction un poil trop assistée même en mode sport ou race. En piste, rares seront les fois où la compacte se laisse glisser, même si après avoir sauté sur les freins, l’arrière a tendance à se lever légèrement et se dérober, avant de se replacer immédiatement dans le droit chemin. En termes de performance pure, la Mégane RS affiche une vitesse de pointe de 255 km/h et un 0 à 100 km/h réalisé en 5,7 secondes.
Néanmoins pour les passionnés et les plus exigeants, cette Mégane RS saura vous conquérir et vous faire succomber. Rien que le son du 4 cylindres vous fera tomber amoureux. Clairement à la hauteur de sa réputation, la sportive au losange est taillée pour le circuit. Pour autant, elle saura également vous procurer de vives émotions et un plaisir de conduite au quotidien.
Retrouvez l'essai vidéo complet de la berline compacte sportive au losange :
Quel est le prix de la Mégane 4RS EDC 300, avec malus ?
Côté tarif, cette Mégane RS 300 EDC débute à un tarif de 43 300 €. Comptez 47 700 € pour notre version d’essai. C’est 8 000 € plus cher qu’une Honda Civic Type R, et 3 000 € de plus que la Seat Leon Cupra, ses concurrentes. Quant à la version Trophy, il faut débourser 48 300 € !
Toutefois les nouvelles exigences environnementales et les nouveaux malus sont en train de rendre ce type de modèle presque inaccessible, même s'il existe encore différentes solutions pour acheter ce véhicule. En 2021, il vous faudra payer un malus de 10 000 € en plus du prix d’achat pour vous acquérir ce modèle. Un montant qui fait réfléchir et en refroidit logiquement plus d’un.
Dommage car même radicale, la Mégane RS est également une voiture utilisable au quotidien avec une consommation moyenne de 10 l/100 km, et même 9,5 l/100 km en adoptant une conduite souple. Toutefois, avec en moyenne 400 km d'autonomie, les passages à la pompe seront nombreux et avec la flambée des prix du carburants, le portefeuille risque d'en prendre un coup.
Pendant que les tarifs des malus vont augmenter au fil des ans, la Mégane RS, et la saga RS en général tirera définitivement sa révérence en 2023. L’avenir est déjà tourné vers l’électrique, avec la nouvelle génération de la berline, la Mégane E-Tech Electric. 100 % électrique comme son nom l’indique, cette cinquième génération pourrait elle aussi recevoir une déclinaison sportive, mais cette fois Alpine Sport, tout électrique et non hybride comme cela avait été envisagé il fut un temps. Il vous reste encore un peu de temps pour profiter de ce modèle avant d’abandonner cette douce sonorité et entrer dans un monde entièrement silencieux.
Quand à la version GT qui était autrefois proposée en TCe 205, elle n'est plus proposée par Renault depuis quelques mois déjà. Seule solution pour acquérir cette bébé RS, passer par l'occasion.
À noter qu'en 2022, Renault fait évoluer la gamme de la quatrième génération de la Mégane, avec une hausse des tarifs à la clé. Pour terminer en beauté, la marque au losange devrait apporter une ultime série limitée à sa sportive, en 2023.
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- Présentation Novembre 1999
- Commercial. Novembre 1999
Aucune information disponible
Certaines données (couple, régime maxi, puissance, à +/- 5ch) peuvent varier selon la boîte de vitesse, et version du moteur.
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