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Kadjar 1.3 TCe 140 et 160ch.

Après 3 ans de commercialisation, Renault a ressorti le bistouri pour son Kadjar afin de peaufiner pas mal de petits détails mais aussi de répondre aux demandes de ses clients. Est-ce l’âge de la maturité ?
Kadjar 1.3 TCe 140 et 160ch.
Par le 10/12/2018

Dévoilé au grand public au Paris Motorshow 2018, ce restyling est léger tant que l’on ne lève pas le capot. Renault s’est limité à quelques petites retouches stylistiques, notamment la calandre qui est plus imposante, les feux avant avec un dessin interne qui les affine afin de se rapprocher du futur Arkana, et un nouveau bouclier intégrant des cerclages au niveau des feux antibrouillard. Sans oublier les chromes bien sur qui lui procurent un aspect plus cossu.

A l’arrière, les nouveautés sont également faiblardes et se limitent encore une fois au dessin des feux (full LED, plus économes) et au bouclier.

Un écran tactile plus large… en apparence

Kadjar restylé habitacle

Dans l’habitacle, Renault a surtout peaufiné les détails. Le principal est bien sur l’écran du R-Link bien plus performant et réactif et qui parait plus grand. En réalité, sa taille est identique (7 pouces), mais sa dalle est affleurante à la planche de bord, avec quelques boutons tactiles disposés sur la gauche. Si on peut regretter que la taille ne change pas et qu’il reste toujours positionné un poil trop bas, l’ensemble gagne en qualité perçue. Les commandes de climatisation ont également évolué, mais pour être honnête, les précédentes semblaient plus simples d’utilisation avec les boutons disposés entre les deux molettes. Là, tout se passe avec trois molettes.

Dans l’ensemble, les matériaux sont vraiment de bonne facture. Un gros bémol cependant sur les plastiques au niveau de l’enrouleur des ceintures qui sont vraiment très « cheap » et qui vont rapidement se rayer lorsque la ceinture relâchée trop brusquement se fera rappeler avec perte et fracas par son enrouleur...

Étroitement dérivé de son cousin Nissan Qashqai, le Kadjar, lancé rapidement il y a 3 ans afin de prendre sa place sur un segment en pleine croissance ne pouvait cacher ses liens familiaux, notamment dans l’habitacle. Rien de grave en soit, mais les clients fidèles ont leurs habitudes, et certaines choses paraissaient peu cohérentes pour une Renault.

Par exemple, l’absence du mode impulsionnel sur les lèves vitres, l’absence de rétro-éclairage de ces mêmes commandes, l’ouverture de la trappe à carburant depuis l’habitacle très nippone, etc. Certes, ce sont souvent des détails, mais à la longue, ces détails finissent par peser, raison pour laquelle, Renault a décidé de répondre positivement aux demandes de ses clients.

Kadjar Black Edition TCe 160

Souvent plébiscité pour son confort -là encore un héritage du Qashqai- plus que pour son dynamisme, Renault a amélioré ses sièges, avec plusieurs densités de mousse afin de proposer à la fois une assise moelleuse tout en offrant un bon maintien. La longueur d’assise peut être augmentée grâce à une partie mobile réglable. Tout cela n’est pas sans fausse note, car même sur nos versions les plus hautes (Intens et Black Edition) dont le tarif chatouille les 35 000 €, alors que le réglage du siège est électrique, cette partie reste manuelle. Là encore, rien de grave mais cela fait radin. Rendre cette partie électrique aurait imposé des modifications jugées certainement trop coûteuses. Même son de cloche pour le siège passager qui lui, reste en full manuel quoiqu’il arrive.

Sur la route, un Kadjar au confort quasiment royal

Nouveau Renault Kadjar

Sans surprise, le Kadjar se révèle toujours très confortable. Sur le bitume bien sûr, mais aussi et surtout sur des routes très dégradées ou même en off-road ou sur des chemins dont parfois, les pierres sont plus nombreuses que la terre… Les imperfections de la route sont vraiment bien gérées, sans phénomène de pompage tout en préservant le confort de ses passagers.

Discret avec ses blocs essence, peu de bruits de roulement, et disposant d’une commande de boite très douce et précise, le Kadjar se distingue par sa douceur de conduite. La direction est d’ailleurs très légère, ce qui va bien avec le véhicule. Revers de la médaille, celle-ci se montre peu communicative, même dans la version 4x4 que nous avons pu essayer sur un atelier dédié.

Malgré son orientation confort, le comportement reste vraiment très sur, le Kadjar ne refusant pas une conduite dynamique sans prise de roulis même si pour être honnête, nous n’avons pas vraiment cherché à le pousser dans ses retranchements…

Le nouveau moteur TCe lui va à ravir

Répété à de maintes reprises, le nouveau moteur 1.3 TCe (H5Ht) qui équipe désormais toute la gamme a été développé avec Daimler. Remplaçant l’ancien et poussif 1.2, il offre à la fois bien plus de couple et de puissance, non sans une augmentation des tarifs au passage (+1 500 € en moyenne).

Que ce soit en version 140 ou 160 le moteur ne rechigne pas à monter dans les tours. Très souple à bas régime, on peut facilement rouler à basse vitesse en 2nde (à moins de 1 000 tr/min) sans ressentir aucun soubresaut. Certes, il ne fera pas grimper aux rideaux –cela reste un petit moteur- mais il offre des capacités permettant de facilement dépasser en toute sécurité grâce à ses 140ch. et son couple de 240 Nm disponible dès 1600 tr/min.

Moteur TCe 140 Renault

Cohérent par rapport au véhicule, il se révèle plutôt silencieux au ralenti ou en roulant mais saura se faire entendre, tout en maîtrisant ses cris si on le sollicite. Sans être extraordinaire pour autant, l’insonorisation se révèle tout à fait convaincante.

La version 160ch (couplée à la boite automatique à double embrayage EDC7 lors de notre essai) est bien sûr plus puissante comme son nom l’indique. Malgré une relative petite inertie lorsque l’on écrase la pédale, la boite sait s’adapter au mode de conduite et faire monter le régime, pour ne passer le rapport suivant qu’entre 5 000 et 6 000 tr/min selon le vitesse enclenchée, puis dès que l’on relâche un peu l’accélérateur, elle repasse en mode « zen ». Légèrement plus coupleux (270 Nm à 1 800 tr/min), la consommation de ce duo est homologué à 5,6 l / 100 km contre 5,9 l / 100 pour le 140 ch en boite manuelle. Rappelons que depuis l’arrivée de la norme WLTP, les consommations annoncées sont beaucoup plus proches de la réalité que par le passé. Comptez donc entre  6 et 7 l /100 km en conditions réelles, pas plus.

Courbe Moteur Renault TCe 160

Si le couple TCe 160 / EDC7 est des plus convaincants, pour autant, le choix du TCe 140 en boite manuelle apparaît vraiment comme le choix de la raison, avec quelque chose d’assez puissant pour mouvoir l’engin, tout en restant sur une gamme de prix plus mesurée (écart de  1 500 € en finition équivalente) et procurant malgré tout déjà un certain plaisir de conduite.

Suffisant pour rattraper le 3008 ?

Depuis son lancement, il faut bien le dire, le 3008 se vend comme des petits pains. Proposé dès sa commercialisations avec de bons moteurs essence et une gamme complète, le 3008 a rapidement su convaincre ses clients. Face au 3008, le Kadjar souffrait de pas mal de défauts : pas de moteurs puissants, pas de finitions haut de gamme, pas de véritable offre de moteurs essence, et peut être aussi un déficit sur la qualité perçue et sur son aspect novateur.

Kadjar 2019

Sur bien des points, ce Kadjar s’est amélioré. Sur l’aspect de la gamme, Renault a remodelé son offre pour offrir 4 finitions dont deux en série limitée (bien que le terme limité ne veuille pas dire grand-chose dans les faits) : Life, Wave, Intens, Black Edition.

Pour faire simple, exit la version Zen, et retour d’une Black Edition, une finition que Renault met un peu à toutes les sauces. Pas d’Initiale Paris donc, mais une version un plus orientée « sport » dans sa présentation. On aurait pu penser à une S-Edition comme pour la Talisman, mais non. Le marketing a ses raisons… que l’on ne comprend pas toujours…

Check ! Si les premières lignes de la liste sont passées avec succès, par contre, le Kadjar conserve son positionnement plus classique et orienté confort, chose qui ravira les passagers. Mais il est également disponible en version 4x4, chose que ne peut pas proposer bon nombre de ses concurrents.

Renault Kadjar 4x4
Lever la patte ne fait pas peur au Kadjar

Au final, il ne faut pas se faire d’illusions pour autant. Le Kadjar est un très bon SUV, très homogène. Mais rattraper un train en marche qui file à 300 km/h ne sera pas possible. L’ambition de Renault est plutôt de maintenir le Kadjar à sa place (3ème de son segment en France derrière… le Duster) et de résister à tous les concurrents qui arrivent, tels le C5 Aircross qui cible lui aussi le confort.

Voir aussi: Tarifs et versions du Kadjar 2019


En direct du forum...

[Kadjar] Danger panne électrique
  • Largeur 1,836 m
  • Longueur 4,449 m
  • Hauteur 1,613 m
  • Poids 1 442 Kg
  • Présentation Septembre 2018
  • Salon de Présentation Paris
  • Commercial. Octobre 2018
  • Prix min. indicatif 26 200 €
  • Prix max. indicatif 34 300 €
  • Type 4cylindres, 16 soupapes
  • Cylindrée éxacte 1461 cm3
  • Puissance110ch.
  • Couple 240 Nm à 1750 tr/min
  • Injection Directe - Common Rail
  • Type 4cylindres, 16 soupapes
  • Cylindrée éxacte 1333 cm3
  • Puissance140ch.
  • Couple 240 Nm à 1600 tr/min
  • Injection Injection directe
  • Type 4cylindres, 16 soupapes
  • Cylindrée éxacte 1330 cm3
  • Puissance160ch.
  • Couple 270 Nm à 1800 tr/min
  • Injection Injection directe
  • Type 4cylindres, 16 soupapes
  • Cylindrée éxacte 1749 cm3
  • Puissance149ch.
  • Couple 340 Nm à 1750 tr/min
  • Injection Directe (rampe commune) + Turbo

Certaines données (couple, régime maxi, puissance, à +/- 5ch) peuvent varier selon la boîte de vitesse, et version du moteur.

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